Le Sénat américain se mobilise pour libérer «Walid Fitaihi» des prisons saoudiennes

Courrier arabe

Des élus au Sénat américain ont appelé le secrétaire d’État américain aux Affaires étrangères, Mike Pompeo, à exploiter sa visite, qui commence dès aujourd’hui à Riyad, pour demander la libération de Walid Fitaihi, un citoyen américain d’origine saoudienne, détenu depuis deux ans dans les prisons de l’Arabie saoudite.

Une lettre a été envoyée à Mike Pompeo, signée par Bob Menendez, Chris Murphy, Patri Leahy, Chris Van Hollen et Ron Wyden, signalant que «le docteur Walid Fitaihi, citoyen américain d’origine saoudienne, était détenu en Arabie saoudite depuis novembre 2017, sans qu’aucune accusation ne lui attribuée».

Les élus ont précisé que Fitaihi avait été détenu, avec des centaines de Saoudiens, lors d’une campagne lancée par ordres du prince héritier saoudien, Mohamed ben Salmane.

Ils expliquent: «Libérer les Américains d’une détention injuste, hors des terres nationales avait toujours été l’une des priorités formelles des États-Unis», appelant Pompeo à défendre également tous les autres détenus en Arabie saoudite, «livrés à l’injustice et à la maltraitance».

Selon la lettre, «des rapports avaient indiqué que Fitaihi avait été torturé puis relâché, mais le gouvernement saoudien a confisqué son passeport, ainsi que ceux des 7 membres de sa famille, également citoyens américains».

Le dossier des droits de l’homme serait-il abordé par Pompeo? 

Entre temps le journal américain, The Washington Post, a noté que «la visite de Pompeo devait probablement se centrer sur la campagne menée par l’administration américaine contre l’Iran», soulignant que «le dossier des droits de l’homme ne pouvait pas être négligé, du moment que Fitaihi était toujours détenu».

Le journal indiqua que le régime saoudien avait toujours promis de mettre fin à la poursuite de Fitaihi, «chose qui n’est toujours pas arrivée», avait-il déploré. Il signala que «ceci véhiculait le non-respect de l’Arabie saoudite envers les États-Unis, au moment où Donald Trump déploie des milliers de soldats au Golfe, pour la défendre des attaques iraniennes».

Dans ce contexte, The Washington Post se rappela de l’affaire du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, qui était assassiné par une équipe saoudienne, signalant que Pompeo avait toujours promis de juger les responsables, «sans que jamais ceci ne se produise».

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