Les Emirats arabes unis accordent leur soutien à Saeid pour « préserver l’État tunisien et répondre à la volonté de son peuple »

Le conseiller diplomatique du Président émirati, Anwar Gargash, a déclaré que son pays « comprend les décisions historiques du Président tunisien Kaïs Saïed et les soutient, et est également conscient de leur importance pour préserver l’État tunisien et répondre à la volonté de son peuple ».

C’est ce qui ressort d’un communiqué publié samedi par la Présidence de la République tunisienne, à l’issue d’une rencontre entre Gargash et le Président Saïed au palais présidentiel de Carthage.

Selon le communiqué, qui n’a pas précisé la durée et les circonstances de la visite du responsable diplomatique, Gargash est venu en Tunisie porteur d’un message écrit du Président des Émirats arabes unis, Cheikh Khalifa Ben Zayed al Nahyan, à l’adresse de Kaïs Saïed, sans mentionner de détails sur son contenu.

Le conseiller diplomatique émirati a salué ce qu’il a qualifié de « moment historique que vit la Tunisie », soulignant la confiance de son pays en la capacité du Président de la République à franchir cette étape et à protéger l’Etat tunisien de tout ce qui le menace ».

Il a également fait part de « la disposition des Émirats arabes Unis à soutenir la Tunisie et à se tenir à ses côtés ».

Pour sa part, le locataire de Carthage s’est félicité « des relations de fraternité qui unissent les deux pays, soulignant la volonté de la Tunisie de hisser les relations bilatérales au plus haut niveau dans l’intérêt commun des deux peuples frères », ajoute le texte.

Saïed a également remercié les Émirats arabes Unis, ses dirigeants et son peuple, pour leur solidarité avec la Tunisie dans les circonstances politiques et sanitaires qu’elle traverse.

La Tunisie est en proie à une grave crise politique depuis que Saïed a décidé le 25 juillet de révoquer le Chef du gouvernement Hichem Mechichi, et de geler les pouvoirs du Parlement pour une durée de 30 jours, dans le cadre de mesures d’exception justifiées par la détérioration de la situation économique et l’incapacité de l’Exécutif à gérer la crise pandémique.

Certains partis politiques, dont le mouvement Ennahdha, ont considéré lesdites mesures comme un « coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d’autres y ont été favorables, estimant qu’il s’agissait d’une « rectification du processus révolutionnaire ».

Des personnalités tunisiennes ont accusé à plusieurs reprises les pays arabes, notamment les pays du Golfe, de mener une « contre-révolution » pour faire avorter le processus de transition démocratique en Tunisie, craignant pour le sort de leurs régimes en place.

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