Les familles des Jordaniens détenus en Arabie saoudite proclament l’intervention d’Amman, pour libérer leurs enfants

Courrier arabe

Les familles des Jordaniens détenus dans les prisons saoudiennes ont appelé le gouvernement de leur pays à intervenir auprès de Riyad pour libérer leurs proches, après que les autorités saoudiennes ont décidé de prolonger les détentions.

Ceci s’est présenté lors de protestations organisées, mercredi, devant le siège du ministère de l’Intérieur à Amman, les participants avaient dénoncé la décision annoncée par le tribunal pénal spécialisé de Riyad, qui avait repoussé la prononciation des sentences, prévue lundi dernier, pour octobre prochain.

Ils ont porté les photos des détenus et ont proclamé leur libération, affirmant que «leurs enfants n’avaient commis aucun crime méritant la détention qui dure depuis plus de deux ans».

Le gouvernement jordanien doit intervenir

Ainsi, le président du comité des familles des Jordaniens détenus dans les prisons saoudiennes, Khoder Machayekha, a expliqué aux médias : «Cette protestation se présente en réaction de la prolongation non justifiée des détentions».

Il a accusé le gouvernement jordanien «de négligence», et déclarant : «Si les pressions ne sont pas mises pour libérer nos enfants, au mois l’ambassade jordanienne à Riyad aurait dû envoyer des médecins pour consulter nos enfants à l’ombre de la propagation du coronavirus».

Les détenus doivent être sauvés des violations

De sa part, l’AOHR (Organisation arabe des droits humains) a appelé la communauté internationale à intervenir rapidement pour libérer les Palestiniens et les Jordaniens détenus en Arabie saoudite.

Elle signala que «les détenus, tout au long des mois de leur détention étaient victimes de disparition forcée, d’humiliation, de torture et autre de maltraitance», et indiqua qu’«ils avaient entrepris des procès sans pouvoir engager d’avocats, car les autorités saoudiennes avaient interdit les avocats saoudiens de leur défendre».

Ainsi il est à rappeler que les autorités saoudiennes avaient mené une campagne d’interpellation, en 2019, suite à laquelle 68 Jordaniens et Palestiniens, principalement partisans du mouvement du Hamas, se trouvent en prison.

Riyad n’a jamais parlé de l’affaire officiellement et refuse de répondre aux demandes présentées par divers médias pour discuter ce sujet.

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