Les Houthis ont refusé d’ouvrir l’aéroport de Sanaa « sauf sous conditions » (communiqué gouvernemental)

Le gouvernement yéménite a annoncé le refus du groupe Houthi d’ouvrir l’aéroport de Sanaa « sauf sous conditions », soulignant que sa position sur ce dossier « est cohérente au profit des citoyens » et empêche l’aéroport d’être utilisé comme « base militaire ».

C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère yéménite des Affaires étrangères, publié par l’agence de presse officielle (Saba), dans la soirée du jeudi.

Le communiqué a précisé que le groupe Houthi refuse d’ouvrir l’aéroport de Sanaa sauf à ses propres conditions, et que le gouvernement a accordé des concessions suffisantes pour garantir la sécurité des voyages de tous les citoyens, pour ne pas transformer l’aéroport en tête de pont pour fournir des services sécuritaires et militaires et recruter des experts.

Dans son communiqué, le gouvernement n’a pas révélé les conditions imposées par les « Houthis » pour ouvrir l’aéroport de Sanaa. Pour sa part, le groupe yéménite n’a pas émis de réponse immédiate à cet égard.

Le gouvernement a souligné que « l’ouverture des routes, la garantie de la liberté de circulation des citoyens et la levée du siège des villes sont au cœur des enjeux humanitaires fondamentaux qu’il place en tête de ses priorités ».

Le gouvernement yéménite a souligné que « sa position, concernant l’ouverture de l’aéroport, est positive et cohérente de manière à servir les citoyens, il en va de même de sa ferme position pour empêcher qu’il ne soit utilisé comme une base militaire pour tuer le peuple yéménite ».

La visite inédite d’une délégation omanaise arrivée à Sanaa samedi dernier, entretient des pourparlers avec les dirigeants des « Houthi » pour résoudre la crise yéménite.

Le Sultanat déploie des efforts diplomatiques incessants pour réduire les divergences des points de vue du gouvernement yéménite et des Houthis, dans la mesure où Mascate entretient de bonnes relations avec les deux parties.

Le Yémen est le théâtre d’une guerre depuis près de 7 ans, qui a fait plus de 235 000 morts. 80 % de la population, soit environ 30 millions de personnes, est devenue tributaire des soutiens et des aides, dans la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations Unies.

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