«Les pratiques raciales s’aggravent à l’encontre des travailleurs étrangers aux Émirats arabes unis », signale un rapport humanitaire

Courrier arabe

L’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’homme a évoqué, samedi soir, «les violations» commises à l’encontre des droits des travailleurs étrangers aux Émirats arabes unis (EAU), appelant la communauté internationale «à mettre des pressions contre Abu Dhabi pour protéger les travailleurs migrants».

L’Observatoire nota, lors du communiqué établi en collaboration avec l’Institut international des droits de l’homme, que «les travailleurs étrangers aux EAU subissaient, depuis des années, des pratiques raciales et des ségrégations», soulignant que leur situation s’était aggravée depuis la propagation du coronavirus au pays».

Lu par la chercheuse Rouani Martine, à Genève, à l’occasion de la 45ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, et dans le cadre de la discussion de la clause 9 relative au racisme et à la ségrégation raciale, le communiqué indiqua que «bien que les travailleurs étrangers constituaient 90% du total de la force travailleuse aux EAU, soit la majorité écrasante des travailleurs, ils étaient toujours exploités et exposés aux abus».

Il signala également que «la décision, annoncée en mars dernier, par le ministère émirati des Ressources humaines et de la citoyenneté, autorisait les compagnies à introduire des modifications, temporaires ou permanentes, au niveau des contrats de leurs employés étrangers», soulignant que «la décision permettait aux employeurs émiratis de réduire le nombre des travailleurs étrangers, ainsi que leurs salaires, au moment où les travailleurs émiratis étaient protégés par la loi qui assurait de salaires fixes et élevés».

Aussi, le communiqué indiqua que «les travailleurs étrangers n’avaient pas le droit de présenter des plaintes ou de recourir à la justice émiratie concernant les procédures qui violent leurs droits», déplorant le fait que «cette situation les exposait aux violations continuelles et à l’abus des employeurs».

Sur ce, l’Observatoire appela les pays membres au Conseil international des droits de l’homme «à mettre des pressions, pour mettre fin aux violations et aux abus et leur demanda d’agir pour inciter les EAU à introduire des réformes sérieuses assurant la protection des travailleurs étrangers qui se trouvent sur ses terres, spécialement à l’ombre de la propagation du coronavirus».

Ainsi, il importe de noter que l’Observatoire participe régulièrement aux activités du Conseil des droits de l’homme des Nations unis, et expose constamment des affaires concernant la situation humanitaire au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

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