Les « violations Israéliennes » du statu quo à Jérusalem discutées, jeudi, par le Conseil de Sécurité

Le représentant permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, Riyad Mansour, a déclaré, mercredi, que le Conseil de sécurité des Nations Unies tiendra une session d’urgence, jeudi, pour discuter de la « violation » par Israël du statu quo à Jérusalem.

Cité par l’agence de presse officielle palestinienne Wafa, Riyad Mansour a déclaré que cette session « se tiendra à la demande conjointe de la Palestine et de la Jordanie, avec le soutien des Émirats arabes unis, le représentant arabe au Conseil, ainsi que de la Chine ».

Le représentant palestinien a expliqué que la session « aura lieu à 15 heures, heure de New York, soit 20 heures (GMT) ».

La Jordanie conserve son droit de superviser les affaires religieuses dans Jérusalem occupée, en vertu de l’accord de paix de « Wadi Araba », conclu avec Israël en 1994.

En mars 2013, le roi Abdallah II et le président palestinien Mahmoud Abbas ont signé un accord donnant à la Jordanie le droit de « tutelle et de défense de Jérusalem et des lieux saints » en Palestine.

Mansour a indiqué que « les violations israéliennes à Jérusalem seront discutées », lors de cette session, « surtout après que le ministre israélien de la Sécurité intérieure Itamar Ben Gvir a fait irruption dans la mosquée Al-Aqsa », mardi.

Le diplomate palestinien a souligné que la session « revêt une grande importance en raison de sa convocation rapide et de l’unification de la communauté internationale dans sa condamnation et son rejet de la violation. »

Mardi, le président palestinien a décidé de saisir immédiatement le Conseil de sécurité de l’ONU pour obtenir la condamnation des attaques israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem et leur cessation.

Sous haute surveillance de la police israélienne, Ben Gvir a investi l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, mardi matin, pendant près d’un quart d’heure, suscitant la colère des Palestiniens et les condamnations du monde arabe et du monde islamique.

« Ben Gvir », chef du parti d’extrême droite « Force juive », avait déjà investi à plusieurs reprises les cours de la mosquée Al-Aqsa en sa qualité propre et en tant que membre de la Knesset, mais c’est la première fois qu’il l’a fait en tant que ministre du gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui a obtenu la confiance de la Knesset le 29 décembre et est décrit comme le gouvernement le plus marqué à droite de l’histoire d’Israël.

Les Palestiniens affirment qu’Israël s’emploie activement à judaïser Jérusalem et à en effacer l’identité arabe et islamique. Ils demeurent attachés à Jérusalem-Est comme la capitale de l’État auquel ils aspirent, en vertu des résolutions de la légitimité internationale qui ne reconnaissent pas l’occupation de la ville par Israël en 1967, ni son annexion en 1981.

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