Liban: Les manifestants défient l’état et choisissent de rester dans les rues

Courrier arabe

Pour la troisième journée consécutive, les manifestants libanais continuent à descendre dans les rues, défiant la violente répression militaire et l’arrestation des dizaines d’entre eux.

Des milliers de Libanais avaient participé hier soir à une grande manifestation, et pour les disperser, des témoins ont raconté que les forces de l’ordre les avaient attaqué avec des bombes lacrymogènes et des canons à eau.

À Beyrouth, le correspondant d’al-Jazeera raconta que près d’une centaines de personnes avaient organisé un sit-in devant le siège du gouvernement, signalant que plusieurs autres manifestants avaient barré la route principale, isolant la capitale des autres villes du nord.

Tôt ce matin, la force de sécurité locale avait annoncé avoir interpellé 70 personnes, «qui tentaient de saccager, d’incendier, et de piller des locaux, au centre de la capitale».

Les autres villes se révoltent

Dans le même contexte, les activistes ont publié des vidéos de la ville de «Tyr» au sud du pays, montrant un groupe armé ouvrant, par force, les routes qui avaient été barrées par des manifestants, et où ces derniers affirmèrent que les hommes armés étaient affiliés au mouvement politique «Amal», dirigé par «Nabih Berri», le président de la Chambre des députés.

La flamme qui déclencha la colère d’un peuple

Les manifestations se sont déclenchées jeudi soir, quelques heures après que le gouvernement libanais avait décidé d’imposer une taxe de 20 cents sur les conversations menées à travers les applications téléphoniques, comme celles de Whatsaap.

Et bien que la décision ait été annulée, à l’ombre des protestations, toutes les fractions et communautés libanaises continuent à se manifester, proclamant la destitution du gouvernement.

Le gouvernement veut se racheté

Tentant de trouver solution à la crise, le premier-ministre libanais «Saad Hariri» avait accordé aux membres de son gouvernement un délai de 72 heures «pour fournir une explication claire et précise, démontrant l’engagement général pour une réforme et une lutte contre la corruption».

Toutefois, il convient d’indiquer que la colère populaire a augmenté ces dernières semaines, à cause des nouvelles taxes imposées par le gouvernement, au milieu de la chute de la monnaie locale, et d’une dégradation économique imminente.

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