Liban: nouveau report de l’examen d’une loi d’amnistie sous la pression de la rue

Au Liban, une session parlementaire contestée est encore une fois reportée, faute de quorum et face à la rue toujours mobilisée. Cette session doit en effet être consacrée à plusieurs projets de loi controversée.

Avec notre correspondante au Liban,Laure Stephan

Les Libanais, qui protestent depuis plusieurs semaines maintenant, ont réussi à bloquer les accès au Parlement dans le centre de la capitale libanaise pendant toute la matinée. Pour les manifestants, qui se sont réunis depuis ce mardi matin aux abords du Parlement, le report sine die de la séance est considéré comme une petite victoire.

Pour cela, des protestataires ont les routes et empêché les députés d’accéder au Parlement. D’autres ont exprimé leur colère en tapant contre des casseroles ou des poteaux métalliques, une cacophonie qui a résonné pendant plusieurs heures dans le centre-ville.

Il y a eu des moments de tension. Le garde du corps d’un député a tiré en l’air pour repousser la foule d’un convoi et partout la police anti-émeute était déployée en force, derrière des barbelés.

Une loi toujours pas abandonnée

Pour les manifestants, la mobilisation doit se poursuivre. C’est l’examen par les députées d’une loi d’amnistie que les protestataires contestaient. Cette loi n’est d’ailleurs toujours pas abandonnée, selon un responsable du Parlement.

En plus des accès bloqués, plusieurs partis politiques avaient annoncé leur boycott. Des partis qui sont pour la majorité des adversaires du président Michel Aoun et du Hezbollah. À la contestation populaire se dresse donc maintenant un bras de fer politique au sein de la classe dirigeante.

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