Liban : Saad Hariri est pour la chute de son gouvernement s’il échoue

L’ancien Premier ministre libanais, Saad Hariri, a souligné, jeudi, qu’il soutient la chute « avec fracas » du gouvernement actuel, s’il venait à échouer.

Dans des déclarations faites aux médias, Hariri a indiqué : « Le Liban se dirige vers la détérioration et l’unique solution pour le sauver consiste à recourir au Fonds Monétaire International et à injecter des fonds dans le pays ».

Évoquant le plan de sauvetage économique approuvé par le gouvernement, quelques heures plus tôt, Hariri a relevé qu’il le soutiendrait s’il « comprend des articles positifs».

Et Hariri de poursuivre : Nous continuerons à évoluer dans l’opposition…le problème est qu’il n’y a pas de changement jusqu’à présent et les attaques politiques se poursuivent », dans une référence aux accusations mutuelles proférées par les partis politiques au sujet de la partie responsable de la présente crise.

S’agissant des protestations que connait le pays, Saad Hariri a lancé : « Ceux qui investissent la rue ne sont pas les partisans de Saad ou de Rafik Hariri. Nos partisans construisent et ne détruisent pas ».

Plus tôt dans la journée du jeudi, le gouvernement avait approuvé à l’unanimité un plan de sauvetage économique, un premier pas sur la voie de sortir l’économie locale de paliers de régression sans précédent, aboutissant à la cessation de paiement par le pays de ses dettes extérieures.

Présidé par Hasan Diab, le gouvernement libanais fait face à une opposition de la part de forces politiques majeures, notamment, « Les Forces libanaises », « Le Courant du Futur », le « Parti Progressiste Socialiste » et le Parti des Phalanges libanaises ». Le cabinet n’est soutenu que par le Courant Patriotique Libre et Hezbollah.

Les parties qui s’opposent à la politique du gouvernement soutiennent que Hezbollah et le Courant Patriotique Libre sont les véritables décideurs au sein du gouvernement.

L’ancien Premier ministre, Foued Siniora, a qualifié, jeudi, le gouvernement actuel « d’outil pour régler les comptes politiques et attiser les conflits ».

Lundi, des contestataires avaient repris leurs mouvements dans les rues de plusieurs villes, en signe de rejet de la détérioration des conditions de vie dans un pays qui souffre de la pire crise économique de son histoire.

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