Manifestations en Égypte : La police arrête les manifestants et les médias pro-régime accusent le Qatar et la Turquie

Courrier arabe

En Égypte, des centaines de citoyens ont manifesté dimanche soir, dans plusieurs gouvernorats du pays, proclamant le départ du président Abdel Fatah al-Sissi, alors que les forces de l’ordre ont répliqué par les arrestations, et les médias alliés au régime accusent le Qatar et la Turquie.

Selon les vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des centaines de manifestants sont descendus dans les rues, malgré la forte présence des forces de l’ordre et les lourdes mesures de sécurité que ces dernières avaient imposées.

Beaucoup ont crié «Sissi doit partir», «Sissi n’est pas mon président», «à bas le régime militaire», pour dénoncer le régime militaire au pouvoir et proclamant un pays démocrate, tout en demandant au reste des citoyens de les rejoindre.

Arrestation des manifestants

En réponse aux manifestations, les forces de l’ordre ont mené une large campagne d’arrestations, au Caire et à Suez.

La commission égyptienne des droits de l’homme et des libertés a signalé : «Les forces de l’ordre sont de retour, et continuent à interpeller les citoyens et à les fouiller de manière illégale, les obligeant à ouvrir leurs téléphones, en une violation claire et directe de la constitution et des lois internationales».

Les médias d’al-Sissi camouflent des faits

Malgré les dizaines de séquences publiées sur les réseaux sociaux, les médias alliés au régime ont tenté de camoufler les faits, prétendant qu’il n’y avait pas de manifestations.

Certains professionnels du domaine ont accusé l’opposition de truquer des vidéos, et se sont acharnés contre le mouvement des Frères musulmans, la Turquie et le Qatar en les portant pour responsables des tentations qui visent à déstabiliser le pays.

Toutefois, les médias de l’opposition, depuis l’étranger, se sont chargés de faire parvenir au monde les voix des manifestants descendus dans les rues pour proclamer de meilleurs conditions de vie, demandant aux manifestants sur place de leur envoyer des vidéos en précisant le lieu et la date des faits.

Et alors que certains observateurs s’attendent à ce que le mouvement s’étale pour encore plusieurs journées, d’autres affirment que les autorités se chargeront de l’étouffer avant qu’il ne se propage dans le reste du pays.

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