Manifestations en Irak : Les autorités lancent une campagne contre les médias

Courrier arabe

En Irak, les autorités ont décidé de mener une campagne contre les médias locaux et étrangers, afin d’empêcher la couverture des évènements, qui avaient pris une tournure sanglante hier, après que les forces de l’ordre et des milices armées avaient tiré sur les manifestants pacifiques, tuant une dizaine d’entre eux.

La chaîne saoudienne «al-Aarbiya» a déclaré que le gouvernement irakien l’avait empêché de travailler, sous prétexte qu’elle n’avait pas de permis, elle annonça que «la police locale avait demandé aux correspondants d’al-Arabiya et d’al-Hadath de suspendre toute activité médiatique au pays», et nota que les ordres étaient indiscutables.

De même, des sources et des témoins, à Bagdad, ont raconté que «les autorités avaient suspendu les activités de la chaîne américaine «al-Hurra», ainsi que celles de la radio américaine «Sawa»», indiquant également que des forces avaient attaqué le bureau de la chaîne étrangère «NRT», quelque temps après avoir fermé le bureau de la chaîne locale «Dajla».

Suite à cela, le responsable de la chaîne «Dajla», le politicien irakien «Jamal al-Karboli» a déclaré, sur son compte officiel : «Je ne marchanderai jamais les droits civils et constitutionnels du peuple», affirmant que la chaîne prendra toujours part avec la juste cause des Irakiens.

Il insista également à signaler : «La chaîne Dajla s’était engagée à respecter les normes du discours médiatique professionnel, et elle n’y renoncera, nous préférons fermer la chaîne, que de dissimuler la vérité», en soulignant que les autorités se battaient pour étouffer la réalité de la situation au pays.

De ce fait, il importe de noter qu’une telle campagne s’est présentée après que le premier-ministre «Adel Abdel Mahdi» avait ordonné les forces anti-terroristes, de mettre fin aux protestations, leur donnant le feu vert, pour traiter la situation «selon leur expérience».

Un ordre qui laisse envisager un massacre humanitaire inévitable, d’autant plus que les analystes affirment que le gouvernement cherche à camoufler les crimes, qui risquent de se produire, malgré les mises en gardes des organisations internationales, qui avaient annoncé que «le pays ne supporterait pas une autre série de violations».

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