Menacé de mort, un opposant saoudien accuse ben Salmane

Courrier arabe

Un activiste opposant saoudien a accusé «Mohamed ben Salmane», le prince héritier de son pays, de l’avoir menacé à mort, et de traquer les opposants de son gouvernement.

L’activiste, «Ghanem al-Doussari», a déclaré, jeudi, à l’agence turque «Anadolu», que «le prince héritier «Mohamed ben Salmane» était responsable des attaques secrètes lancées contre les opposants du régime saoudien», tout en soulignant que «sous son règne, les opposants étaient publiquement visés».

Surveillé par le régime

«Al-Doussari» raconta: «La police britannique est venue me voir, et m’a informé que ma vie était en danger. Aujourd’hui je vie sous sa protection, et bien qu’elle refuse de nommer les parties responsables des menaces, je pense que le régime saoudien y est impliqué», en se rappelant la fois où il avait été agressé par des Saoudiens, à Londres, où il vit actuellement.

Il affirma également que des personnes surveillaient ses mouvements, et certifia que plusieurs opposants avaient été placés sous surveillance, par ordres de ben Salmane.

«Al-Doussari» déclara aussi que son téléphone avait été piraté, et nota avoir déposé plainte au Royaume-Uni, contre l’administration saoudienne pour cette raison.

Khashoggi témoin des répressions du régime saoudien

«Les Saoudiens surveillent tous ceux qui les critiquent. «Khashoggi» en est un exemple, ils l’ont tué et ont découpé son corps en morceaux», avait-il continué son récit, en rappelant que l’histoire du crime était bien connue par le monde entier.

Il affirma que «les véritables responsables du meurtre de Khashoggi avaient été innocentés, et que ben Salmane n’avait même pas pas été soumis aux enquêtes».

Expliquant que l’administration saoudienne avait échappé à l’affaire du meurtre de Khashoggi sans punition, «du moment qu’ils ont un soutien à la Maison Blanche, je pense qu’ils s’émanciperont de plusieurs autres crimes», avait-il déploré.

Vieilles pratiques

Dans ce contexte, «al-Doussari» signala que «les pressions qu’inflige l’Arabie saoudite aux opposants n’étaient pas nouvelles», il note: «En 1980, une personne avait été enlevée au Liban et rapatriée de force en Arabie saoudite», en affirmant qu’ils avaient fait de même avec 3 membres de la famille royale, qui furent rapatriés du centre de l’Europe.

«Avant, ils cachaient leurs sales pratiques, mais sous le règne de ben Salmane, ils ne semblent plus s’en soucier, ils agissent devant l’opinion public», avait-il souligné.

Sur ce, il importe de rappeler que depuis l’arrivée du prince héritier Mohammed Ben Salmane au pouvoir en juin 2017, une campagne de répression féroce a été lancée contre les opposants qui ont subi toutes sortes de violations des droits humains tels que les arrestations arbitraires, les tortures et les exécutions à l’issue de procès inéquitables.

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