Middle East Eye: Morsi était l’ami des Palestiniens

Courrier arabe

Le site d’analyses britannique «The Middle East Eye», a publié un article du célèbre académicien palestinien «Adnan Abou Amer», où il déclare que l’ancien président égyptien Mohamed Morsi, avait durant son court mandat travaillé à lever le blocus imposé à Gaza, et à stopper les violations israéliennes.

Adnan Abou Amer note que «le choc avait envahi toute la bande de Gaza, après avoir reçu la nouvelle du décès du président Mohamed Morsi», il raconte que les Palestiniens avaient l’impression d’avoir perdu un chef, un protecteur et un frère.

«Les gens à Gaza savaient que Morsi avait encaissait le prix de leur soutien», ajoute l’auteur qui explique que «lors de la guerre avec les israéliens, à l’époque de Morsi, les Palestiniens savaient que Tel-Aviv cherchait à tester la nouvelle présidence égyptienne pour évaluer si la soumission serait la même qu’à l’époque de Mubarak».

Il continue en parlant de la surprise qui était inimaginable pour tous les côtés, «l’offensive israélienne ne dura pas plus d’une semaine, marquant plusieurs points importants, la première fois qu’un missile a pu atteindre Tel-Aviv, la première fois qu’un comité égyptien visite Gaza en plein bombardement, et la première fois qu’un président égyptien dénonce les attaques israéliennes» a-t-il noté.

Abou Amer signale que «pour ses raisons, les Palestiniens estiment qu’au moment où Morsi travaillait à arrêter la guerre israélienne sur terrain, une guerre secrète pour le destituer était en plein organisation», il ajoute qu’à Gaza des milliers reconnaissent avoir une dette à son égard, «lui qui avait ordonné de leur ouvrir le passage de Rafah en permanence», souligna-t-il.

L’auteur mentionne aussi que Morsi, qui avait fait preuve d’une véritable opposition aux politiques israéliennes, avait même organisé des négociations pour réconcilier les factions politiques, notant qu’«ils étaient sur le point de signer un accord, sachant bien que l’Égypte à l’époque ne cherchait pas à profiter des conflits intérieurs de la Palestine».

Au final, l’auteur ne cache pas son chagrin et sa tristesse envers la perte irremplaçable d’un homme qui prit le courage d’assumer ses devoirs devant le peuple arabe et musulman, espérant que sa mort réveillera les âmes ensevelies sous la tyrannie et la domination des dictateurs.

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