Rapport : «14 mille Syriens sont morts sous la torture, depuis 2011»

L’Observatoire syrien pour les droits de l’homme a signalé que «plus de 14 mille personnes étaient morts sous la torture, en Syrie, depuis 2011», affirmant que «181 enfants et 94 femmes en faisaient partie».

L’Observatoire a réalisé son rapport annuel, sur la torture en Syrie. Il a été publié le 26 juin, à l’occasion de la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture.

Le rapport, qui s’est basé sur des témoignages racontés par des survivants, affirme que «14685 personnes étaient mortes sous la torture, majoritairement entre les mains des forces du régime».

Il précise que «les opposants étaient les plus touchés», affirmant que «les interpellations en Syrie étaient une forme de torture, car la majorité des détenus deviennent victimes de disparition forcée, estimée en soit comme forme de torture», et signalant que «le régime avait menacé les familles des victimes et leur avait interdit de parler de ce qui était arrivé à leurs enfants».

Des tortures barbares

Le directeur de l’Observatoire, Fadhlallah Abdel Ghani, signale que «la torture en Syrie se pratiquait de la même méthode, depuis 2011, par le régime syrien et par toutes les parties du conflit», tout en déplorant le fait que «les personnes impliquées ne soient jamais condamnées pour leurs crimes».

«Nous enregistrons toujours des cas de torture barbare, et des décès à cause de la torture, et nous craignons pour les dizaines de milliers de victimes de disparition forcée», avait-il dit.

Le rapport note que «tout au long de la période allant de mars 2011 à juin 2022, le régime syrien a été responsable de la mort de 14464 personnes (174 enfants et 74 femmes), l’Organisation de l’Etat islamique (32 personnes dont 1 enfant et 14 femmes), Hayat Tahrir al-Cham (31 personnes dont 2 enfants et 14 femmes), les Forces démocratiques syriennes (83 personnes dont 1 enfant t 2 femmes), les fractions armés de l’opposition (50 personnes dont 1 enfant et 2 femmes), ainsi que 25 personnes (2 enfants et une femme) tuées par d’autres parties».

L’Observatoire affirme aussi que «le régime syrien avait interpellé le plus grand nombre de civils», signalant que «plusieurs d’entre eux étaient toujours victimes de disparition forcée».

Selon lui, «le régime syrien a placé des lois autorisant la torture des détenus et interdisant la poursuite judiciaire des personnes impliquées dans des actes de torture».

Il ajoute également : «11  personnes sont décédées suite à la torture, dans des centres du régime syrien, depuis que la loi interdisant la torture a été adoptée au pays, le 30 mars 2022», regrettant le fait que «la loi soit uniquement formelle et impossible à appliquer sur terrain».

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