Soudan: La contestation pose ses conditions pour continuer les négociations

Courrier arabe

L’Alliance des Forces de la Liberté et du Changement (ALC) a présenté, aujourd’hui, lundi, de nouvelles conditions pour continuer les négociations avec le Conseil militaire transitionnel soudanais, après avoir annoncé hier dimanche, «la suspension immédiate de toutes négociations avec lui».

L’ALC représente une coalition qui regroupe cinq partis dont l’Association des professionnels soudanais (APS). Les nouvelles conditions s’articulent autour de l’installation d’un gouvernement civil à travers la reconnaissance de l’ALC comme représentant du mouvement révolutionnaire populaire et du transfert « immédiat » du pouvoir pour organiser un Conseil présidentiel qui devra diriger le pays pendant une période de quatre ans, devant aboutir à l’organisation d’élections.

Tout en maintenant la pression populaire, l’ALC demande aussi la dissolution du Parti du Congrès national (NCP) de l’ex-président Omar El-Béchir, qui devra être jugé tout comme les plus hauts dirigeants de ce parti, en plus d’écarter trois membres du Conseil militaire estimés comme « déchets » de l’ancien système.

En rappel, l’APC avait, hier, renoncé à dévoiler les noms des membres du Conseil civil, déclarant que «le retard est par soucis de précision», affirmant que «les arrangements sont presque arrivées à terme», et que la liste sera bientôt annoncée.

Les Soudanais avaient débuté leur mouvement de protestations en décembre 2018 pour contester la situation économique. La révolte a fini par prendre une tournure politique dès que les manifestants ont commencé à exiger le départ d’Omar El-Béchir au pouvoir depuis 30 ans.

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