Syrie: Huit ans après les massacres de la Ghouta, des ONG proclament le jugement des coupables  

Courrier arabe

À l’occasion du 8ème anniversaire des massacres de la Ghouta, en Syrie, plusieurs ONG ont proclamé «la condamnation des criminels responsables de la mort de 1400 personnes qui avaient été asphyxiées au gaz sarin».

Nombreuses voix proclamèrent le jugement du régime de Bachar al-Assad, porté pour unique responsable des massacres qui se sont produits le 21 août 2013, et insistèrent à ce que les familles des victimes soient indemnisées.

«La communauté internationale doit intervenir»

Un communiqué publié samedi, par la Coalition nationale syrienne des forces de l’opposition et de la révolution, signala : «Ces attaques témoignent du vrai visage du régime syrien et de ses alliés».

Il appela la communauté internationale «à tenir comptes de ses responsabilités et à reprendre son rôle dans le dossier syrien».

Il demanda aussi «aux pays membres du Conseil de sécurité nationale de mettre des pressions directes, pour mettre fin aux crimes commis à l’encontre des civils syriens, juger les criminels, et soutenir une transition politique, conformément aux décisions internationales, qui imposent la formation d’un comité gouvernemental transitionnel jouissant de toutes les autorités exécutives».

«Alors que nous célébrons la Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme, ainsi que l’anniversaire du crime du siècle, la Syrie témoigne encore de crimes, dont le régime syrien et ses alliés en sont les principaux auteurs, sans que les victimes obtiennent des droits et sans que les criminels obtiennent la sanctions qu’ils méritent», avait noté le communiqué.

«Des sanctions doivent être imposées au régime syrien»

De sa part, le Réseau syrien pour les droits de l’homme, a appelé «le Conseil de sécurité et les Nations unies à imposer des sanctions au régime syrien».

Il demanda à ce que le dossier des massacres de la Ghouta soit transféré à la CPI (Cour pénale internationale), et exigea que «les coupables soient poursuivis, jugés et condamnés et à ce que les familles des victimes soient indemnisées».

Lors d’un rapport qu’il a publié le 21 août, il indiqua : «Depuis 2011, la Syrie a été secouée par près de 222 attaques chimiques, qui ont causé la mort de plus de 1500 civils».

Le rapport avait détaillé des statistiques sur les attaques chimiques menées en Syrie, les différentes régions touchées, le nombre des victimes engendrées, ainsi que les noms des principaux responsables accusés.

Il affirma que «le président du régime syrien, Bachar al-Assad, était le premier responsable des attaques chimiques», expliquant que «ce type d’armes ne pouvaientt être utilisées qu’avec son accord».

Ainsi, le Réseau syrien pour les droits de l’homme appela tous les pays du monde «à bannir et à combattre le régime syrien, car il utilise des armes de destruction massive», leur demandant de «mettre des pressions, afin d’arranger une transition politique et de donner naissance à un régime démocratique, qui respecte la loi internationale».

Il est à rappeler que bien qu’après les massacres de 2013, le régime syrien ait promis de livrer le stock de ses armes chimiques, en fonction d’un accord signé entre les États-Unis et la Russie, des dizaines d’attaques avaient été menées en Syrie, au fil des années qui suivent.

Ainsi, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques avait refusé, le 11 septembre 2020, de fermer le dossier des massacres de la Ghouta, après que des ONG s’étaient battues pour poursuivre l’affaire.

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