Syrie : Human Rights Watch dénonce un rapport onusien «désolant et superficiel»

Courrier arabe

L’Organisation internationale Human Rights Watch (HRW) a critiqué le rapport présenté par le secrétaire général des Nations unies, au sujet des attaques menées contre des structures civiles, dans la zone démilitarisée au nord-ouest syrien, estimant qu’il était «désolant et qu’il contenait des informations superficielles».

L’histoire remonte à l’année dernière, après que les Nations unies avaient livré, au régime syrien, les coordonnés d’écoles et d’hôpitaux, situés dans la zone démilitarisées, pour que ce dernier évite de les prendre pour cible, lors des attaques qu’il lance régulièrement contre l’opposition armée.

Le régime de Bachar al-Assad aurait alors attaqué plusieurs de ces cibles, poussant l’ONU à ouvrir une enquête à ce sujet.

HRW dénonce un rapport superficiel

Ainsi, le directeur de HRW, Louis Charbonneau, lors d’une lettre distribuée aux journalistes,  a critiqué «le paradoxe» d’Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU et de l’enquête menée par l’équipe onusienne, «car il n’avait pas clairement identifié la Russie comme étant une partie responsable des attaques, menées sur des cibles civiles, du fait que ses troupes combattaient aux côtés du régime syrien».

«Les recommandations du rapport sont faibles, superficielles et désolantes, spécialement après avoir conclu que les majorités des cibles touchées furent attaquées après, suivant les coordonnées partagées par l’ONU», avait-il déclaré.

Pour lui, le rapport n’avait aucun intérêt car il devait prendre en considération le fait que les coordonnées de l’ONU, censées protéger les structures civiles et humanitaires, furent utilisées pour attaquer des hôpitaux et des écoles.

«Les attaques menées sur de larges périmètres, contre des cibles humanitaires, y compris des hôpitaux, ne sont pas seulement des crimes de guerres potentiels, mais ont aussi mené à une dégradation dangereuse, affectant la capacité à traiter avec les réfugiés, partagés en centaine entre victimes des combats et personnes atteintes du Covid-19», avait-il ajouté.

Le rapport de l’ONU

Lundi, une lettre officielle fut envoyée par Guterres au président du Conseil de sécurité «José Singer», annexée du résumé du rapport spécial que l’équipe de l’enquête avait établi, après avoir enquêté sur 7 accidents, qui avaient eu lieu au nord-ouest syrien, l’année dernière, soit après que la Turquie et la Russie ait signé l’accord de Sotchi.

«Le régime syrien a entravé le travail du comité d’enquête formé en août 2019, pour enquêter sur les attaques menées contre des cibles civiles et des locaux sanitaires, dans la zone de démilitarisation», avait indiqué Guterres.

Depuis le 26 avril 2019, le régime syrien et ses alliés mènent une campagne militaire intensive sur la zone de démilitarisation, violant l’accord de Sotchi et les discussions d’Astana.

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