Syrie: Washington appelle Moscou et Damas à cesser le carnage à Idleb

Les États-Unis ont exprimé jeudi leur solidarité avec leur allié de l’OTAN, la Turquie, appelant à une « fin immédiate » de l’offensive du régime de Bachar al-Assad contre la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, à la suite d’attaques meurtrières contre les forces turques.

« Nous soutenons notre allié de l’OTAN, la Turquie, et continuons d’appeler à la fin immédiate de cette ignoble offensive du régime d’Assad, de la Russie et des forces soutenues par l’Iran », a déclaré à l’Agence Anadolu, un porte-parole du département d’État sous couvert d’anonymat.

« Comme l’ont dit le président et le secrétaire, nous examinons les options sur la meilleure façon de soutenir la Turquie dans cette crise », a ajouté le porte-parole.

Au moins 33 soldats turcs sont tombés martyrs et 36 autres blessés lors d’une frappe aérienne du régime d’Assad à Idleb, a annoncé jeudi un responsable turc.

« Il y a des blessés graves [suite à l’attaque], et ils sont soignés dans les hôpitaux », a déclaré à l’Agence Anadolu, Rahmi Dogan, gouverneur de la province de Hatay, dans le sud de la Turquie.

Suite à l’attaque, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu s’est entretenu par téléphone avec le chef de l’OTAN, Jens Stoltenberg, selon des sources diplomatiques, mais aucune information sur le sujet de la discussion n’a été divulguée.

En septembre 2018, la Turquie et la Russie sont convenues de faire d’Idleb une zone de désescalade dans laquelle les actes d’agression sont expressément interdits.

Mais plus de 1 800 civils ont été tués dans les attaques du régime et des forces russes dans la zone depuis lors, alors que le cessez-le-feu continue d’être violé.

La zone de désescalade abrite actuellement 4 millions de civils, dont des centaines de milliers de personnes déplacées ces dernières années par les forces du régime, à travers tout le pays déchiré par la guerre.

Plus de 1,7 million de Syriens se sont déplacés près de la frontière turque suite aux attaques intenses du régime.

Depuis le début de la sanglante guerre civile en Syrie en 2011, la Turquie accueille quelque 3,7 millions de Syriens qui ont fui leur pays, ce qui en fait le premier pays d’accueil de réfugiés au monde.

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