Tentative de suicide d’une prisonnière émiratie, Human Rights Watch appelle les autorités à ouvrir une enquête

Courrier arabe

Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités des Émirats arabes unis (EAU) à lancer une enquête «immédiate et transparente» concernant les conditions de détention d’une prisonnière âgée de 21 ans et qui a tenté de se suicider.

HRW a déclaré, selon des sources proches, que «les autorités de la prison al-Wathba avaient soumises Maryam al-Balouchi (21 ans) et une autre prisonnière Amina al-Abdouli (37 ans) à l’isolement pendant près de 3 semaines et les avaient privées du soin médical suffisant».

Elle expliqua que les autorités émiraties avaient placé les deux femmes, dont chacune purge une peine de 5 ans pour des accusations relatives à la sécurité nationale, en isolement depuis le 17 février dernier, jusqu’au 11 mars après que Maryam al-Balouchi avait tenté de se suicider».

Un registre chargé

Les sources proches de la prisonnière al-Balouchi ont également affirmé à HRW que «son état de santé s’est grièvement détérioré, depuis sa détention alors qu’elle n’avait que 19 ans, et qu’elle souffrait des douleurs atroces à cause des problèmes de reins qu’elle a eu depuis sa détention».

«Les autorités lui interdisent d’entrer à l’infirmerie de la prison, depuis décembre 2018, et l’ont privée de traitement médical approprié», avaient-elles dénoncé.

À ce sujet, Michael Page, le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord, au sein de HRW a indiqué que les responsables des prisons aux EAU avaient un registre chargé concernant la maltraitance des prisonniers, incluant la mise en isolement pour de longues périodes. «La tentative de suicide de Maryam al-Balouchi signifie que les autorités émiraties ne peuvent pas ignorer ce qui se passe au sein de leurs prisons», avait-il regretté.

Janvier dernier, lors d’un enregistrement audio divulgué, al-Balouchi avait déclaré que «de nouvelles accusations lui avaient été lancées à elle et à al-Abdalli». Elle signala qu’elles seraient poursuivies pour «avoir répandu de fausses informations, nuire à l’image des EAU et créer des problèmes avec les pays voisins», à l’ombre d’un enregistrement qu’elles avaient divulgué ultérieurement et où elles décrivaient leurs misérables conditions de détention, depuis le jour de leur interpellation, le 20 novembre 2015.

Jusque-là, les autorités n’ont pas communiqué de réponse à ce sujet, bien qu’elles insistent à démentir les déclarations des sources, et affirment que les détenus dans ses prisons, ont toujours été traités comme il se doit.

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