Tunisie : des partis politiques tentent de revenir à la scène politique à travers les élections législatives

Courrier arabe

Plusieurs partis politiques qui ont échoué lors des élections de 2014 tentent maintenant de revenir à la scène politique à travers les élections législatives prévues pour dimanche prochain.

Le « Forum démocratique pour le travail et les libertés » a marqué une participation remarquable en 2011 mais il a connu ensuite un échec dans les élections de 2014, ce qui l’a poussé à se retirer au point où certains observateurs ont estimé qu’il est arrivé à sa fin. Toutefois, il a repris l’activité politique en présentant son candidat pour les élections présidentielles.

Le leader de ce parti, Khalil al-Zaouiya a déclaré au site « Al-Araby Al-Jadeed » que l’absence du Forum au Parlement a réduit son influence, indiquant que son parti a œuvré dernièrement afin de se reconstruire et de créer une nouvelle génération composée essentiellement des jeunes.

Il a indiqué que leur participation au scrutin présidentiel n’a pas été préparée au préalable mais elle visait à revenir à la scène politique et ainsi faire entendre la voix du Forum.

Al-Zaouiya a affirmé que le slogan du Forum dans les élections législatives est « je vivrai dans mon pays avec dignité ». « La prochaine étape nécessite de répondre aux besoins fondamentaux du citoyen tunisien tels que le droit de se déplacer, le droit à la santé et au développement régional qui doivent occuper une place centrale dans le travail du gouvernement », a-t-il souligné.

Le leader du Forum a également annoncé qu’il est prêt à constituer une coalition avec d’autres partis ayant des visions sociales et démocratiques proches de son parti tels que « Courant démocrate » et « Al Massar » ( voie démocratique et sociale ).

De son côté, l’Union populaire républicaine essaie également d’être présente au Parlement. Leur candidat aux présidentielles Lotfi al-Mraïhi est arrivé en 7e position avec 6.6% des voix, ce qui lui donne espoir de pouvoir jouer un rôle important dans le prochain paysage politique.

La porte parole du parti Meriem al-Ferchichi a déclaré au site « Al-Araby Al-Jadeed »: « l’Union populaire républicaine est présente dans la plupart des circonscriptions électorales et représentée dans plusieurs gouvernorats tunisiennes ». Elle a ajouté: « le parti a été créé en 2011, il était actif sur le terrain et ses positions sont connues, mais malheureusement il a été marginalisé politiquement ».

Elle a rappelé que sont parti a mis la lumière sur plusieurs affaires de corruption, et a levé le voile sur de nombreuses violations commises dans le secteur de la santé en plus d’avoir dénoncé la loi de la réconciliation.

Pour sa part, » le mouvement Wafa » ayant pour fondateur Abderaouf al-Ayadi, dissident du « Congrès pour la République », participera dans les prochaines élections législatives dans une coalition avec « Al-Irada » de l’ancien président Moncef Al-Marzouki, après une longue absence de ce parti depuis 2012.

Le fondateur du mouvement Wafa a déclaré au site « Al-Araby Al-Jadeed » que son parti était actif en 2011, mais les questions qu’il a posé à l’époque comme « la lutte contre la corruption » et « l’appui à la justice transitionnelle » n’ont pas retenu l’attention des médias et n’ont pas suscité d’échos. Il a ajouté: « de nombreux partis ont adopté aujourd’hui les slogans de notre mouvement, et ces mêmes questions sont devenues des éléments principaux des programmes des candidats présidentiels ».

De ce fait, il a considéré que ce changement et ce grand retour des jeunes sur le paysage politique sont de bons signes révélant le retour des exclus malgré les tentatives visant à les écarter.
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