Reuters : Ben Salmane contesté par la famille royale à l’ombre de sa politique périlleuse

Courrier arabe

L’Agence de presse «Reuters» a déclaré que les membres de la famille royale, ainsi qu’une élite d’hommes d’affaire saoudiens, ont exprimé leur déception concernant la régence du prince héritier saoudien «Mohamed ben Salmane», à l’ombre de la plus grande opération menée par les Houthis contre les structures pétrolières le mois dernier.

Selon un diplomate étranger et cinq autres sources en relation avec la famille royale saoudienne et les hommes d’affaire, et qui avaient tous tenus à rester anonymes, l’agence nota que «la capacité du prince héritier à diriger le royaume et à assurer sa défense avait suscité une profonde inquiétude chez les parties influentes saoudiennes».

Elle indiqua que les sources avaient signalé que lors des récentes attaques des structures pétrolières «plusieurs personnalités s’étaient demandé comment une telle offensive n’a-t-elle pas été interceptée, en dépit du budget énorme dépensé par le royaume sur l’armement», ajoutant qu’ils ne faisaient plus confiance au prince héritier et ne croyaient plus à sa politique.

Une image qui se décale

En declaration à Reuters, le chercheur «Nil Kolyam», spécialiste dans les affaires de l’Arabie saoudite et du Golfe au centre britannique de recherche «Chatam House», a souligné «une observation de diminution de la confiance de la Cours saoudienne envers son prince héritier», indiquant que  ben Salmane supervisait la politique étrangère, de sécurité, et de défense du royaume.

Elle nota que l’image du prince a été affectée par la campagne d’interpellations menée contre ses opposants, ainsi que par le groupe des Houthis au Yémen, en plus des critiques internationales qui le poursuivaient à cause de l’affaire Khashoggi qui le placent, publiquement, dans une situation délicates.

De même, l’agence affirma que des critiques saoudiennes déclarent que ben Salmane a placé l’Arabie saoudite sous les feu des menaces, à cause de la féroce politique étrangère menée contre l’Iran, et de l’implication du royaume dans la guerre au Yémen.

Un substitue envisageable 

Les sources de l’agence ont également noté qu’il y’a deux ans, Mohamed ben Salmane a destitué l’ancien prince héritier, le prince «Mohamed ben Naif» de son poste au ministère de l’Intérieur, malgré ses 20 ans d’expérience, nommant son cousin à sa place.

Au moment où elles affirment que plusieurs princes espèrent que «le prince Ahmed ben Abdelaziz» (77 ans) puisse être désigné comme prince héritier à la place de ben Salmane, vue le soutien royal et occidental dont il jouit, notant que «la famille royale pense qu’il est le seul à être encore capable de la protéger».

Et sans que la moindre preuve indique que le prince Ahmed soit prêt à assumer une telle responsabilité, les sources de Reuters signalent que «le prince Ahmed était l’un des trois princes qui s’étaient opposé à la transmission de l’héritage du trône à ben Salmane».

Pour l’heure, ben Salmane ne semble pas se soucier des objections royales, et continue d’exercer avec sûreté son autorité tyrannique, à l’intérieur du royaume comme à l’extérieur, en tissant des alliances avec plusieurs chefs dictateurs dans le monde.

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