Tunisie : l’ancien bâtonnier poursuivit par la justice militaire

Courrier arabe

L’avocat tunisien Samir Dilou, membre au comité de défense du député Noureddine Bhiri, a signalé que «la justice militaire avait ouvert une enquête au sujet de l’ancien bâtonnier Abderrazak al-Kilani, également membre au comité de défense».

Lors de déclarations présentées au journal al-Araby al-Jadeed, Samir Dilou a affirmé : «Rien ne justifie la poursuite d’al-Kilani, car il n’a commis aucun crime».

Il avait expliqué qu’«al-Kilani était poursuit à cause des déclarations qu’il avait présenté devant l’hôpital Habib Bougatfa, lors de la protestation organisée par le comité de la défense de Bhiri», rappelant que «le gouvernement avait pris les protestations pour incitation à la désobéissance et à la rébellion».

Le tribunal militaire n’est pas pour les civils

De son côté, l’avocat Aberraouf Ayadi a signalé que «l’avocat al-Kilani était poursuivi pour avoir déposé plainte contre Kaïs Saïed et le ministre de l’Intérieur Taoufik Charaf Eddine».

Il avait affirmé : «Il n’est pas de la spécialité de la justice militaire de poursuivre les civils», et précisa que «cette tentative visait à harceler al-Kilani, constamment actif sur le dossier de Bhiri».

Les probables causes

Le ministre de l’Intérieur tunisien avait signalé, lors d’une conférence de presse organisée récemment, «Un militant a incité à la désobéissance», promettant de le juger en faisant appel à un comité militaire.

De sa part, al-Kilani avait affirmé «qu’il prenait la responsabilité de ses déclarations, sans redouter les poursuites du ministre, ni celles de la justice militaire».

Il est à noter qu’al-Kilani devra comparaître devant la justice militaire, sans que la convocation précise les accusations pour lesquelles il était poursuivies, ni la date de son procès.

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