Tunisie : Le tribunal primaire répond aux déclarations du ministre de l’Intérieur

Courrier arabe

En Tunisie, le tribunal primaire de Tunis s’est dit étonné «par les déclarations du ministre de l’Intérieur, Tawfik Charfeddine, suite auxquelles il avait signalé que le procureur général entravait les travaux de son ministère».

Le ministère de l’Intérieur avait organisé lundi une conférence de presse, signalant que «le procureur général avait entravé le travail de son ministère, dans l’affaire liée à l’assignement à résidence de l’ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri et l’ancien responsable au ministère de l’Intérieur, Fathi Baldi».

L’affaire en question concerne des passeports tunisiens saisis en possession d’un couple syrien (un homme et sa femme), et comme Bhiri était en tête du ministère de la Justice à l’époque, il fut le premier à être pointé du doigt.

Du fait que la situation menaçait la sécurité nationale tunisienne, le dossier de l’affaire fut transféré à la direction chargée de rechercher les crimes terroristes et les crimes organisés.

Le tribunal répond

Suite aux déclarations du ministre de l’Intérieur, le tribunal avait publié un communiqué signalant : «Le tribunal primaire, représenté par son procureur général est étonné par les déclarations du ministre de l’Intérieur au sujet d’une affaire qui remonte à l’époque où Noureddine Bhiri était responsable du ministère de la Justice».

Il avait précisé que «le procureur avait traité l’affaire, selon les mesures définies par la loi», tout en proposant des détails sur le déroulement de l’affaire.

Il avait expliqué : «Les informations obtenues affirmèrent que les nationalités tunisiennes furent livrées au couple syrien par l’ambassade de Tunisie à Vienne, en 1982 et 1984», tout en signalant que «le consul tunisien à Vienne fut connu pour avoir vendu des attestations de nationalité à des étrangers».

Le communiqué avait précisé que «les administrations et les parties concernées avaient traité l’affaire comme il se devait», déniant le fait que «le procureur ait entravé le travail de certaines directions ou de quelconque ministère».

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