Tunisie : Rached Ghannouchi appelle les Tunisiens à l’unité

Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (Parlement tunisien), Rached Ghannouchi, a appelé les citoyens de son pays à la solidarité, à resserrer les rangs et au calme.

C’est ce qui ressort d’un discours adressé, samedi, au peuple tunisien à l’occasion de l’Aïd Al-Fitr, publié sur la page officielle du Parlement sur « Facebook »

Ghannouchi a déclaré : « Nous nous dirigeons vers une nouvelle étape, celle de l’après-coronavirus, nous appelons donc tout le monde à la solidarité et à resserrer les rangs (…) Nous appelons au calme (…) et à l’harmonie. »

Et d’ajouter : « Après le succès de la transition démocratique et politique, nous devons nous tourner vers la société, en particulier vers les catégories vulnérables et les zones défavorisées pour réaliser le développement requis ».

Il a souligné que le défi (à relever) est « le succès dans le développement, comme nous avons réussi en politique, et à réussir dans la justice sociale comme nous avons réussi dans la liberté. »

Ghannouchi a félicité tous les membres de l’institution sanitaire de son pays pour leurs efforts visant à remporter la victoire dans la lutte contre le coronavirus.

Et de poursuivre : « Nous félicitons à cette occasion tous ceux qui protègent l’expérience démocratique dans notre pays … et la Tunisie, avec l’aide de Dieu, instaurera son modèle de développement dans un proche avenir, comme elle l’a fait avec son modèle démocratique. »

Des représentants du « Parti Destourien libre » (opposition / 16 députés sur 217) ont observé un sit-in pendant une semaine, au siège du Parlement, après que leur requête d’auditionner le président du Parlement, Rached Ghannouchi ait été rejetée.

Ces députés ont néanmoins interrompu leur sit-in, après que le parlement eut accepté leur requête et annoncé qu’il tiendrait, le 3 juin, une session de dialogue avec Ghannouchi, pour débattre de ses positions politiques régionales, en particulier concernant le dossier libyen.

Des médias saoudiens et émiratis ont récemment affirmé que Ghannouchi avait accumulé d’énormes richesses financières depuis son retour en Tunisie.

Les observateurs estiment que la campagne vise à semer la discorde entre le Parlement et la présidence en Tunisie, et à provoquer des querelles secondaires entre les blocs (parlementaires) dans le but de démanteler les institutions de l’État, alors que certains analystes y voient une tentative de couvrir l’échec en Libye.

En réaction à cette campagne, Ghannouchi a présenté, mercredi, au ministère public un certain nombre de plaintes contre des personnes et des institutions qui ont intentionnellement répandu des rumeurs et des mensonges, selon la représentante du bloc du mouvement Ennahdha (54 sièges) Yamina Al-Zoghlami, via sa page Facebook.

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