Tunisie : Renforts sécuritaires aux alentours du Parlement, en prévision du retour des députés

Les forces de sécurité tunisiennes ont été déployées aux alentours de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP/Parlement), en prévision d’un éventuel retour des députés après la fin des vacances parlementaires.

D’après le correspondant de l’Agence Anadolu, les forces de sécurité ont installé des barrières de sécurité métalliques et fermé la route menant vers l’entrée du Parlement.

Imed Khemiri, président du bloc parlementaire d’Ennahdha (53 députés sur 217) a déclaré à l’Agence Anadolu : « des députés se sont mobilisés pour réclamer le retour des activités de l’ARP en vertu de la fin des vacances parlementaires ».

Et la même source d’expliquer : « Plus de 90 députés ont signé jeudi une pétition, appelant le président tunisien à lever les mesures exceptionnelles, et à considérer l’ARP comme étant une institution existante ».

« Les députés réclameront leur droit de reprendre leurs activités au Parlement pour représenter la volonté du peuple. Ainsi, la solution réside dans le retour aux institutions constitutionnelles et le respect de la Constitution », a-t-il souligné.

Des blindés ont été déployées et empêché les députés d’accéder au Parlement. Et cette interdiction sera légalement établie au moyen d’un recours exécutoire (un adjoint judiciaire).

Les travaux de l’ARP reprennent généralement en octobre de chaque année, après la pause parlementaire de près de deux mois.

Le Président tunisien avait décidé le 25 juillet dernier de révoquer le Chef du gouvernement Hichem Méchichi, de geler les activités du Parlement pour une durée de 30 jours, et de lever l’immunité des députés dans le cadre de mesures d’exception. Kaïs Saïed avait, également, annoncé qu’il s’arrogeait le pouvoir exécutif avec l’aide d’un gouvernement dont il désignera le chef et avait procédé dans les jours suivants à une série de limogeages de ministres et de hauts responsables dans l’appareil de l’Etat.

La Présidence de la République tunisienne a annoncé, mercredi, que le président de la République Kaïs Saïed a chargé l’universitaire Najla Bouden Romdhane de former le gouvernement et devient ainsi la première femme cheffe du gouvernement dans l’histoire de la Tunisie.

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