Tunisie : Une plainte contre Kaïs Saïed et son ministre de l’Intérieur

Courrier arabe

En Tunisie, un député au Parlement, a déposé une plainte, auprès du comité des droits de l’homme de l’UIP (Union interparlementaire), contre le président tunisien, Kaïs Saïed et son ministre de l’Intérieur, au sujet de l’arrestation de son collègue, Noureddine Bhiri.

Selon le document déposé, le député Maher Medhioub a accusé Kaïs Saïed et le ministre de l’Intérieur, Toufik Charaf Eddine, d’avoir kidnappé, maltraité, et causé la disparition forcée du député Noureddine Bhiri.

Le député signala aussi que «les deux responsables de l’Etat avaient violé les accords internationaux pour lesquels la Tunisie s’était engagé à respecter».

Il avait indiqué : «4 voitures sont arrivées, et des hommes sont descendus pour interpeller Bhiri de force. Ils l’ont tiré jusqu’à la voiture et l’ont emmené vers une destination inconnue».

Il ajouta : «Sa famille et ses amis sont restés sans nouvelles, pendant 72 heures, puis ils ont reçu un appel leur indiquant qu’il était à l’hôpital de Bizerte dans un état critique».

Il est à rappeler que le comité des droits de l’homme de l’UIP avait demandé au parlement tunisien de fournir un rapport détaillé sur l’état de santé du député Noureddine Bhiri.

Des ONG humanitaires à Genève et à Paris signalèrent qu’elles avaient l’intention de porter plainte auprès des Nations unies, contre le président tunisien Kaïs Saïed et son ministre de l’Intérieur, à l’ombre de la disparition du député Noureddine Bhiri.

Dans ce contexte, l’avocate Saida Ikrmi, la femme de Bhiri a signalé qu’elle comptait porter plainte contre le président Kaïs Saïd, le ministre de l’Intérieur et des responsables au dispositif sécuritaire, pour avoir kidnappé son mari.

Lundi dernier, le ministère tunisien de l’Intérieur avait signalé que «Bhiri, ancien ministre de la Justice et Fathi Baldi, ancien responsable au ministère de l’Intérieur étaient assignés à résidence pour des accusations liées au terrorisme, dans l’affaire où la nationalité tunisienne a été accordée de façon illégale à un couple de Syriens».

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