«Les Emirats oppressent un prisonnier pour s’être plaint des mauvaises conditions», dénoncent des ONG

Courrier arabe

Des organisations humanitaires ont signalé que «les autorités émiraties avaient lancé des mesures répressives à l’encontre de l’activiste prisonnier, Ahmad Mansour, après que ce dernier ait divulgué une lettre se plaignant des mauvaises conditions de détention», demandant l’intervention des pays occidentaux, pour mettre des pressions sur Abou Dhabi pour libérer l’activiste.

HRW (Human Rights Watch) et le Gulf Center pour les droits de l’homme, ont signalé lors d’un communiqué conjoint : «Après que la lettre écrite par Mansour (51 ans) ait été divulguée par les médias, en juillet dernier, les autorités émiraties ont transféré le prisonnier vers une cellule plus petite, dans la prison al-Sadr (connue pour sa mauvaise réputation). Il fut privé de suivi médical et les lunettes qu’il utilise pour lire lui ont été confisquées».

Le communiqué ajouta : «Depuis sa détention, en mars 2017, Mansour fut enfermé loin du monde extérieur et loin des autres prisonniers… Il fut aussi privé de lit et de couvertures».

Les deux ONG ont demandé aux alliés des EAU, principalement aux États-Unis, et au Royaume-Uni, d’appeler à la libération immédiate et inconditionnelle de Mansour.

Les pays occidentaux doivent intervenir

Michael Page, directeur adjoint à HRW, avait précisé : «Les alliés des EAU aident Abou Dhabi à se présenter comme étant la capitale du pardon et de la tolérance et ignorent les violations commises à l’encontre d’un des citoyens émiratis».

Il ajouta : «Le Conseil pour les droits de l’homme doit rompre son silence, et doit permettre à des observateurs internationaux et indépendants d’aller voir les prisons émiraties».

La lettre écrite par Mansour

Plusieurs médias avaient publié la lettre écrite par le prisonnier, racontant les détails de sa détention et les crimes commis contre lui par les autorités.

L’activiste connu pour être fervent défenseur des droits de l’homme dans son pays, avait signalé qu’il vivait dans une cellule individuelle, depuis sa détention, et précisa qu’au début 9 charges étaient lancées contre lui, et que 6 d’entre elles ont été maintenues.

Il fut condamné à 10 ans de prison, après avoir été accusé de tenter de nuire à l’image du pays et à ses relations avec les pays voisins et divulguant de fausses informations sur les réseaux sociaux.

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