Un ministre yéménite attaque Abu-Dhabi et embarrasse «sky News Arabia» en direct

Courrier arabe

Le ministre yéménite des Affaires étrangères «Mohamed al-Hadrami» a attaqué le conseil transitionnel du sud yéménite et son parrain, les Émirats arabes unis (EAU), poussant la chaîne émiratie «sky News Arabia» à interrompre la diffusion de son discours, prononcé devant l’Assemblée générale des Nations Unies.

Bien que la chaîne avait conclu un accord avec le ministre, lors duquel il avait promis de ne pas évoquer Abu-Dhabi, les observateurs et les analystes estime que la scène, qui représenta un véritable coup dur à sky News, vient s’ajouter à la longue série des fiascos des médias émiratis.

Une attaque directe et embarrassante  

Ayant pris la parole pour plus de 20 minutes, al-Hadrami déclara: «Dans le cadre d’une coalition venue pour soutenir la légitimité du gouvernement, ceux qui se font appelés –conseil transitionnel du sud- soutenus financièrement, militairement, et logistiquement par les EAU se sont rebellés contre l’état et se sont pris aux symboles gouvernementaux à Aden».

Sur ces mots, la chaîne a interrompu la diffusion, d’une façon décrite par les spécialistes comme «scandale professionnelle», pour ensuite résumer le discours du ministre dans des déclarations contre l’Iran et le groupe des Houthis, ignorant ses attaques lancées au conseil transitionnel et aux EAU.

Le ministre nota également, dans la partie non diffusée du discours, que «l’armée yéménite a encaissé de graves frappes militaires, de la part de l’aviation émiratie, ce qui représente une déviation de l’implication des forces de la coalition au Yémen, en faveur de la légitimité».

Des compliments ou des messages implicites ?

Dans le même contexte, al-Hadrami a fait preuve de l’estime qu’éprouve le gouvernement de son pays au soutien saoudien, affirmant que «grâce aux sacrifices de la résistance, et au soutien des frères saoudiens, le Yémen a pu tenir tête aux milices des Houthis, qui ne cherchent qu’à semer le chaos dans le pays».

Il gratifia également les efforts fournis par les Nations unies, et le rôle des pays «frères et amis» qui ont été présent pour le pays, et contribué à apaiser la crise humanitaire qui le ravage.

Notons que 193 états se sont représentés à l’Assemblée générale –l’un des six organes principaux des Nations unies-  pour y discuter de nombreuses questions internationales et coopérer dans des domaines couverts par la Charte des Nations Unies, comme la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde, ainsi que la surveillance de l’application du droit international.

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