Un ministre yéménite redoute qu’al-Mohra ne fasse un autre Aden, et critique les troupes saoudiennes sur place

Courrier arabe

Le premier-ministre yéménite, et ministre de l’Intérieur «Ahmed al-Mayssiri» a critiqué l’attitude abordée par les forces militaires saoudiennes, au gouvernorat d’«al-Mohra», mettant en garde contre la répétition du scénario du coup d’état d’Aden.

«Ahmed al-Mayssiri» estima, lors de déclarations présentées à l’occasion d’une assemblée des hauts représentants des tribus d’al-Mohra, que «l’attitude abordée, dans la région, par l’Arabie saoudite était négative», et appela à sa correction.

Il avait également averti du fait que «la présence des forces de la coalition arabe à al-Mohra, pouvait causer des problèmes, au gouvernorat stable et pacifique», redoutant que le scénario du coup d’état d’Aden ne se reproduise, en signalant que «la tragédie d’Aden avait été complotée par la coalition émirato-saoudienne, et les chefs militaires émiratis».

Le ministre yéménite indiqua que l’Arabie saoudite était mécontente du fait que lui et le ministre de Transport «Saleh al-Jabouani» se rendent à al-Mohra, et déclara: «Est-ce possible que votre voisin se mêle de ce que vous faites dans votre maison?».

Les EAU, la source des problèmes au Yémen

Dans le même contexte, et au sujet des relations que son pays entretient avec les Émirats arabes unis (EAU), le ministre expliqua que «le problème avec Abu-Dhabi a commencé avec le silence du gouvernement légitime yéménite, face à leurs pratiques, et leur recrutement des milices armées, en dehors du cadre institutionnel de l’armée et des forces de l’ordre», en se référant au groupe armé séparatiste du sud du pays, crée par les EAU «les Brigade al-Hizam».

Et de ce fait, il estima que le problème avec les EAU avait découlé sur les évènements tragiques d’Aden, qui permutèrent au conseil transitionnel du sud de s’emparer de la ville, en insistant à signaler que «le coup d’état avait été comploté par la coalition arabe, et soutenu entièrement par les EAU».

Lancées à partir d’une région qui dénonce depuis 2017 la présence des forces étrangères, les déclarations d’«Ahmed al-Mayssiri» se présentent quelques temps après la signature de l’accord de Riyadh, conclu entre le gouvernement et le conseil transitionnel du sud, transmettant, selon les analystes, un message sous-entendu de rébellion et révolte.

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