Un opposant saoudien: Ben Salmane soutient la séparation du Yémen et une révolution armée s’approche au royaume

Courrier arabe

«Saad Rashed Mohammad al-Faqih», le ressortissant musulman saoudien et le dirigeant du Mouvement Islamique pour la Réforme en Arabie saoudite a déclaré que le prince héritier «Mohamed ben Salmane» était complice dans le coup d’état mené par les milices soutenues par les Émirats arabes unis (EAU), contre le gouvernement du président yéménite «Mansour Hadi Abed Rabou», et qu’il avait approuvé la division du Yémen.

Lors d’une interview avec «al-Khaleej Online», Saad al-Faqih a parlé de la réalité de l’implication saoudienne au Yémen, de l’affaire khashoggi qui poursuivait toujours ben Salmane, et a présenté son pronostic concernant l’état des droits de l’Homme au royaume saoudien.

La division du Yémen  

«L’Arabie saoudite avait comploté avec les EAU et leurs milices au Yémen, en privant les forces légitimes des provisions et du soutien logistique, et en retirant la Brigade des géants, le point de force du gouvernement légitime, au moment où le conseil transitionnel avait lancé le coup d’état», avait-il signalé.

Il ajouta: «Bien que les EAU et l’Arabie saoudite aient comploté contre le gouvernement légitime, les deux pays sont en désaccord concernant l’image internationale qui sera attribuée au coup d’état, l’Arabie saoudite cherche à calmer le jeu, avant d’annoncer l’indépendance de l’état du sud sous la gouvernance du conseil transitionnel, alors que les EAU cherchent à exploiter les évènements, et à annoncer immédiatement le sud indépendant, comme tournure inévitable du conflit», signalant que les deux pays étaient bien d’accord sur la division du Yémen.

L’affaire Khashoggi

Al-Faqih ne s’arrêta pas au sujet yéménite, et alla jusqu’à affirmer que c’était ben Salmane qui avait donné les ordres pour le meurtre du journaliste saoudien «Jamal Khashoggi» au consulat de son pays, et qu’il avait supervisé l’homicide, et avait reçu les assassins, leur attribuant des millions de dollars comme récompense.

Il expliqua que le président américain «Donald Trump», de par son étroite amitié avec le prince héritier saoudien, lui avait offert une immunité, le protégeant de toute poursuite internationale, en relation avec le meurtre.

Une explosion qui se prépare

Au sujet de la situation en Arabie saoudite, al-Faqih a prévu que la population se dirigerait bientôt vers une insurrection armée, avant même de penser à la résolution pacifique, faute de couverture syndicale au pays, et à cause des poursuites judiciaires étouffantes.

Et en parlant de la compagne d’arrestations à l’intérieur du royaume, le dirigeant signala que les autorités avaient libéré plusieurs activistes, suite à des pressions internationales de la part du Congrès américain, et des ONG humanitaires.

Toutefois, il convient de rappeler qu’en 2017, Mohamed ben Salmane a été officiellement nommé prince héritier du royaume saoudien, après avoir renversé son prédécesseur, le roi Mohamed ben Naif Al-Saoud.

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