Un responsable émirati dévoile la peur de son pays du modèle démocratique tunisien

Courrier arabe

Dans un entretien avec l’une des chaînes de télévision tunisiennes, Omar S’habou, un des fondateurs du parti « Nidaa Touness », a affirmé que les Émirats Arabes Unis sont inquiets de l’expérience démocratique en Tunisie.

Il explique qu’un responsable émirati, dont il n’a pas cité le nom, lui a déclaré ouvertement: « nous avons un seul problème essentiel qui est la Tunisie ». S’Habou a estimé qu’Abou Dhabi a peur d’une éventuelle contagion du modèle démocratique tunisien aux Émirats.

Le politicien tunisien a averti qu’un processus a été sérieusement engagé pour mettre fin à cette expérience par tous les moyens y compris l’appauvrissement et le terrorisme. Il a ajouté que certaines parties intérieures comme « le courant islamiste extrémiste » en collaboration avec des acteurs extérieurs œuvrent pour réaliser cet objectif.

Dans un contexte similaire, le site français « Mondafrique » avait indiqué l’année passé, citant des sources diplomatiques occidentales, que le ministre tunisien de l’Intérieur aujourd’hui limogé, Lotfi Brahem, a rencontré en secret le chef des renseignements émiratis, dans l’île tunisienne de Jerba, pour planifier un coup d’État contre le pouvoir en place en Tunisie.

Le même site a affirmé que, pendant cette rencontre, les deux responsables se sont mis d’accord pour introduire des changements radicaux à la tête du pouvoir tunisien dont le limogeage du premier ministre Youssef al-Chahed et la destitution du président Beji Caid el Sebsi en prenant prétexte de son état de santé. Un scénario similaire à celui de la destitution du président défunt Habib Bourguiba à l’initiative de son premier ministre Zine al-Abidini Ben Ali.

Auparavant, de nombreux politiciens et experts tunisiens ont mis en garde contre les risques de l’ingérence des Émirats arabe unis qui s’efforcent d’enterrer toute tentative de transition démocratique dans le monde arabe.

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