Une source française parle des coulisses de l’accord qui permettra à l’Égypte de commander 30 Rafale

Courrier arabe

Des rapports médiatiques publiés lundi ont affirmé que «l’Égypte se préparait à commander 30 avions de type Rafale auprès de la France», dans un temps où une source diplomatique française a parlé des coulisses de l’accord organisé entre al-Sissi et la compagnie militaire françaises Dassault Aviation.

 

La source, ayant témoigné sous couverture d’anonymat, raconta au journal al-Araby al-Jadeed que «le président-directeur général de Dassault Aviation, Éric Trappier, s’était rendu au Caire, en novembre dernier, et fut reçu par le président égyptien, Abdel Fatah al-Sissi, au siège de la république», affirmant que «le gouvernement égyptien avait tenu à ne pas annoncer la visite».

«La rencontre avait discuté un accord d’armement très important entre l’Égypte et la compagnie française», avait-elle signalé.

Elle ajouta : «Un mois plus tard, lors de sa visite à Paris, al-Sissi a rencontré Éric Trappier encore une fois».

Pas de feu sans fumée

À l’époque, la rencontre fut médiatisée et le porte-parole de la Présidence égyptienne signala que «le président al-Sissi avait discuté des points en vue d’une collaboration fructueuse avec Dassault Aviation, qui jouit d’une expérience dans le domaine de l’industrie militaire et de la technologie technique».

Ce moment-là, une autre source au gouvernement français raconta à AFP que «des discussions avançaient avec l’Égypte dans le domaine de l’armement», affirmant que «les détails seront bientôt annoncés».

Aussi, le site Disclose indiqua que «la France et l’Égypte avaient signé, le 26 avril dernier, un contrat à 3,95 milliards d’euros, selon lequel Paris s’engage à vendre 30 avions militaires de type Rafale».

Disclose nota également que «le Caire avait aussi signé deux autres contrats avec MBDA pour la fabrication des missiles et Safran Electronics & defense, deux firmes françaises actives dans l’industrie militaire».

Toutefois, ces évolutions se présentent alors que le député Jacques Maire affirma lors du rapport d’exportations d’armes, signé en novembre dernier, que «l’inquiétude dont Emanuel Macron avait fait part, au sujet de la situation des droits de l’homme en Égypte, lors de la conférence de presse organisée avec al-Sissi, à Paris en janvier 2019, avait mis fin à la collaboration entre les deux pays ».

Il est à signaler que des ONG humanitaires accusent l’Égypte d’utiliser les armes contre les civils et de l’exploiter pour oppresser l’opposition et les activistes, bien que le Caire affirme «qu’elle renforce son arsenal militaire pour lutter contre le terrorisme».

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