Voici l’identité de l’espion des Émirats arabes unis arrêté en Turquie  

Courrier arabe

La télévision officielle turque «TRT» a mentionné, mardi, que le service des renseignements secrets (MIT) avait arrêté un Jordanien d’origine palestinienne accusé d’espionnage au profit des Émirats arabes unis (EAU), alors que des sources turques ont révélé des détails sur «l’agent et sa mission».

La chaîne indiqua, selon une source sécuritaire, que «l’individu, Jordanien d’origine palestinienne, collectait des informations sur la Turquie et des opposants arabes qui se trouvaient sur ses terres, au profit des EAU».

«L’agent se nomme Ahmad Mahmoud Ayach al-Astal, c’est un journaliste palestinien possédant un passeport jordanien temporaire, et il a reconnu être coupable des accusations qui lui furent lancées», nota la chaîne.

Elle souligna également : «L’agent a livré aux autorités turques des documents prouvant sa liaison avec les autorités émiraties, et affirma avoir collecté des informations concernant des opposants arabes, notamment ceux qui font partie des Frères musulmans, depuis plusieurs années».

Des détails sur «l’agent»

Le journal américain, The Washington Post, raconta selon des sources turques que «al-Astal raconta aux enquêteurs qu’il était sous les ordres de responsables émiratis, dont il ne connaissait que les pseudos. Il expliqua également que sa mission consistait à rapporter les évolutions politiques turques et à surveiller les opposants arabes qui y vivaient».

Le journal nota également, selon un résumé de l’enquête du ministère de l’Intérieur turc, que «Ahmad al-Astal, nommé Abou Laila par les Émiratis, fut obligé depuis plus d’une décennie à travailler comme espion au profit des EAU».

«Al-Astal avait au début refusé de travailler pour les EAU, en 2008, mais il s’est résigné après avoir échoué lors d’un test sécuritaire en postulant pour un poste de travail», nota le résuma.

Il ajouta : «Une fois en Turquie, il s’est focalisé sur les relations de la Turquie avec le monde islamique, et sur les initiatives politiques étrangères et internes, et fut également chargé de définir si le gouvernement du président Erdogan pouvait subir un coup d’Etat, après avoir déjoué celui de 2016».

Il expliqua qu’«il avait collecté des informations concernant les journalistes et les opposants arabes résidents en Turquie, les transmettant aux renseignements émiratis qui tentèrent de les recruter comme agents».

«En 2016, un responsable aux renseignements émiratis avait visité al-Astal, mais le reste de ses responsables le contactaient par des applications de chats et un autre programme trouvé sur son ordinateur», avait-il ajouté en apportant plus de détails sur la façon dont était organisées les missions.

Et bien que le résumé n’ait pas mentionné la façon dont al-Astal avait attiré l’attention des Turcs, il souligna que les Émiratis lui avaient versé près de 400 mille dollars, durant la période où il travaillait à leur service.

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