Yémen: 12 personnes tuées dans des frappes de missiles houthis à Marib

Au moins 12 personnes ont été tuées, jeudi, au Yémen, dans des frappes de missiles houthis, au sud du gouvernorat de Marib, dans le centre du pays, selon des sources locales et des témoins oculaires.

Dans une déclaration accordée à l’Agence Anadolu, des sources et des témoins oculaires ont rapporté que des « frappes de missiles houthis » ont visé 5 maisons, dont celle d’un chef tribal, dans la zone d’Al-Amoud située dans le district d’Al-Juba, au sud de Marib.

Et d’expliquer que l’attaque a tué au moins 12 personnes, pour la plupart des civils, dont les deux fils du cheikh Abdul Latif al-Qibli, et blessé plus de 20 autres.

Cheikh Abdul Latif al-Qibli est l’un des chefs tribaux les plus notoires du gouvernorat de Marib et affiche son soutien aux forces gouvernementales au Yémen.

Plus tôt dans la journée du jeudi, le ministre yéménite de l’Information, Mouammar al-Iryani, avait annoncé que des civils avaient été tués et blessés (le nombre n’a pas été précisé), après que les Houthis ont lancé un missile balistique contre le gouvernorat de Marib.

Al-Iryani a déclaré, via Twitter que « la milice Houthie a cible la (zone) isolée mais habitée d’Al-Jarsha, dans le district d’Al-Juba, au sud de Marib, avec un missile balistique de fabrication iranienne, ce qui a conduit à la démolition d’une mosquée et de quatre maisons ».

Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la part des Houthis, mais le groupe avait affirmé précédemment son engagement à protéger les civils.

Depuis février dernier, les Houthis ont intensifié leurs attaques à Marib, afin d’y étaler leur pouvoir, compte tenu qu’il s’agit du bastion le plus important du gouvernement yéménite et le siège principal du ministère de la Défense, outre ses richesses pétrolières et gazières.

Le conflit au Yémen oppose depuis 2014 les forces du gouvernement reconnu par la communauté internationale, aux rebelles Houthis, soutenus par l’Iran et qui ont pris le contrôle d’une partie du territoire, dont la capitale Sanaa. La situation s’est encore compliquée avec l’intervention du voisin saoudien en 2015, dirigeant une Coalition arabe qui mène des opérations militaires pour soutenir les forces pro-gouvernementales.

La guerre au Yémen en cours pour la septième année consécutive a coûté la vie à 233 000 personnes, tandis que 80% de la population d’environ 30 millions de personnes dépend de l’aide pour survivre dans la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations Unies.

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