Yémen : des affrontements entre les forces saoudiennes et des milices armées qui ont tenté de prendre d’assaut le palais présidentiel d’Aden

Courrier arabe

De violents affrontements ont eu lieu à Aden jeudi matin entre les forces saoudiennes déployées autour du palais présidentiel et des milices armées – supposées être liées aux Émirats Arabes Unis (EAU) – qui ont tenté de prendre d’assaut le palais al-Maachiq après avoir été pillé mercredi dernier.

Tandis que personne n’a assumé la responsabilité de l’attaque, tous les doigts accusateurs sont pointés vers les forces appuyées par les EAU connues sous le nom du « Cordon de sécurité » liées au Conseil de transition du Sud qui contrôle actuellement Aden avec tous ses différents quartiers.

Le 10 août en cours, les forces du Cordon de sécurité ont pris le contrôle des principales institutions gouvernementales à Aden après des combats ayant duré 4 jours contre les forces loyales au président Abdrabbo Mansour Hadi, ce qui a entraîné la mort de plus 40 de personnes dont des civils.

Ces affrontements interviennent suite au pillage du palais présidentiel par des hommes armés et des habitants de la région qui ont pris tout ce qu’ils ont trouvé à l’intérieur de meubles et d’équipements.

Entre-temps, une délégation du Conseil de transition du Sud présidé par Aidrous al-Zbidi s’est rendue en Arabie saoudite pour participer dans un dialogue demandé par Riyad. La délégation a rencontré mercredi passé le vice-ministre de la défense saoudien Khaled Ben Salmane qui a été chargé de suivre la situation au Yémen.

Cette rencontre a eu lieu malgré le refus par les séparatistes des demandes de la coalition arabe de se retirer des institutions et des casernes dont ils ont pris le contrôle.

En outre, les forces du conseil de transition du Sud ont lancé une attaque contre le gouvernorat d’Abyan, ville natale du président yéménite Abdrabbo Mansour Hadi. Les séparatistes ont réussi à prendre le contrôle de cette ville après des affrontements ayant fait plusieurs victimes et blessés.

Mercredi passé, le présidium de l’Assemblée populaire yéménite a appelé le président Mansour Hadi à faire usage du pouvoir que lui donne la Constitution afin de réexaminer les relations avec les pays de la coalition arabe qui pourrait selon ses termes « s’écarter des objectifs concernant le rétablissement de l’État Yéménite ».

Quitter la version mobile