Yémen: des centaines de personnes manifestent contre la hausse des prix et la dépréciation de la monnaie

Des centaines de Yéménites ont manifesté, samedi, dans le gouvernorat de Taïz (sud-ouest), pour protester contre la hausse des prix, la détérioration des conditions de vie et l’effondrement de la valeur de la monnaie locale.

La ville de Taïz et les districts de Jabal Habashi, Mashra’a et Hadnan relevant du gouvernorat, ont été le théâtre de manifestations populaires massives, en réponse à un appel lancé par le Conseil pour la coordination des syndicats et de la société civile (non gouvernemental) à Taïz.

Selon le correspondant de l’Agence Anadolu, les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles ils ont écrit: « le gouvernement, la Coalition et le Parlement ont affamé le peuple » et « les prix ont flambé ».

Par voie de communiqué, le Conseil de coordination des syndicats et de la société civile à Taïz, a accusé le gouvernement de ne pas avoir présenté « de vraies solutions à cette crise monétaire qui a dégradé la situation de tous les citoyens ».

Le mouvement de protestation a également appelé la Présidence et le gouvernement à « intervenir rapidement pour mettre fin à cette tragédie, ainsi qu’à l’effondrement de la valeur du riyal yéménite ». Les protestataires exigent également l’amélioration des opérations de la Banque centrale et une meilleure gestion des exportations et des ressources nationales.

Le gouvernement yéménite n’a fait aucun commentaire sur les manifestations, cependant, il a promis à plusieurs reprises de trouver des solutions à la détérioration de la situation économique dans le pays.

Avant le début de la guerre au Yémen en 2015, le taux de change moyen du dollar sur le marché local était de 215 riyals yéménites.

La baisse de la valeur de la monnaie locale a engendré des manifestations populaires dans plusieurs villes yéménites, pour réclamer des solutions à la crise du riyal, et ce, dans un contexte où le spectre de la famine menace le pays.

La guerre au Yémen, en cours pour la septième année consécutive, a coûté la vie à 233 000 personnes, tandis que 80% de la population d’environ 30 millions de personnes, dépend de l’aide pour survivre dans la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations Unies.

Quitter la version mobile