Dimanche, à Khartoum d’après des photos et des témoignages, les secteurs publics se sont paralysés en réponse à l’appel de la désobéissance civile lancée par l’Association des professionnels soudanais (APS), alors que des informations parlaient de victimes tuées par les forces du soutien rapide (RSF).
Selon le mouvement organisateur, «une large partie de la population a répondu à l’appel», signalant les rues désertes et les administrations vides.
Il nota que «la réponse était flagrante et qu’elle avait été adoptée dans toutes les régions de la capitale, ainsi que d’autres villes du pays», et affirma que les secteurs publics comme les marchés, les établissements publics, les banques et les aéroports ont été totalement paralysés.
De sa part, l’agence «Reuters» a déclaré, selon les médias soudanais, que les vols depuis l’aéroport de Khartoum étaient limités, affirmant que les voyageurs se sont entassés en salle de vol, et que les agences de voyages étaient hors service à cause de la coupure d’internet.
L'aéroport ce matin, valises de passagers bloqués du fait de la grève de son personnel.#SoudanDésobéissanceCivil#JesuislarevolutionSiudanaise #SIMEnglish #SIMFrench pic.twitter.com/NQFfINabcr
— إعلام السودان المستقل – SudanIndependentMedia (@SudanIM5) June 9, 2019
Les RSF toujours en action
Quelques heures après le lancement de la désobéissance, le Comité central des médecins soudanais a annoncé la mort de 4 personnes à Khartoum et à Oum Dormane, signalant que deux d’entre eux étaient touchés par balles et que les 2 autres avaient été battus à mort.
Des témoins racontent aussi que des bombes à gaz lacrymogène, ainsi que des coups de feu ont été tirés par les RSF pour disperser les contestants qui tentaient de poser les barricades.
Les Forces de la Liberté et du Changement (FLC) avaient appelé à la désobéissance civile pour destituer le Conseil militaire transitionnel, suite aux crimes abominables des RSF, contre les contestants.
Le mouvement qui accusa le Conseil militaire de trahison, le portant responsable du bain de sang à Khartoum, affirmât que la désobéissance se poursuivra jusqu’à la transition du pouvoir, lors de laquelle les civils assureront la gouvernance du pays.