Le rapport annuel lancé dans le cadre de la huitième édition du forum Tana sur la sécurité et la paix tenu samedi dernier à Baher Dar en Éthiopie avait révélé l’ampleur de l’ingérence émirati dans la corne de l’Afrique, compliquant davantage la situation politique dans ces pays.
Le rapport a indiqué que la militarisation appliquée par les Émirats dans la région de la mer Rouge aura de nombreuses répercussions sur la sécurité. En effet, les Émirats, poussés par leurs ambitions expansionnistes, ont marqué leur présence dans cette région du continent noir depuis plus de 10 ans.
Le rapport a ajouté que les accords de coopération conclus par les Émirats avec la Somalie et Puntland étaient opportunistes, n’ayant pas pris en compte les complications et les divisions que pourraient entraîner ces accords entre ces deux administrations.
Par ailleurs, le président de la commission des relations extérieures du congrès américain, Jim Risch, a déclaré que son pays est en train de surveiller le rôle que les Émirats jouent actuellement en Afrique dans des pays comme le Soudan, la Libye et la Somalie.
Les Émirats œuvrent également avec l’Arabie saoudite pour obtenir l’allégeance de la junte militaire. Les Émirats ont aussi admis leur appui aux milices du général à la retraite Khalifa Haftar dans leurs offensives contre la capitale libyenne Tripoli, qualifiant de « terroriste » le Gouvernement d’union nationale.
