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jeudi, avril 25, 2024

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Le nombre des mercenaires étrangers, combattant dans les rangs du Haftar s’augmente

Le général libyen renégatKhalifa Haftar, recourt aux bandes rebelles et aux milices accusées d’avoir perpétré un génocide ainsi qu’aux mercenaires étrangers en provenance de la Russie pour combler le manque généré dans ses forces, à la suite de l’échec de son attaque sur la capitale Tripoli, 14 mois après son lancement.

Haftar s’est employé à exploiter le vide politique en Libye et a pris le contrôle des zones du sud du pays, à compter de 2019, avant de placer la capitale Tripoli parmi ses objectifs pour la contrôler avec le soutien d’une force étrangère.

Capitale politique et économique du pays, Tripoli constitue la principale région vitale de la Libye et abrite les sièges des représentations diplomatiques et les institutions de l’Etat.

Alors que la Libye s’apprêtait à une Conférence de réconciliation nationale, sous les auspices des Nations Unies, et que tous les groupes armés dans le pays respectaient le cessez-le-feu, Haftar a enlisé le pays vers une vague de violence à la suite de son attaque soudaine lancée, le 4 avril 2019, contre la capitale pour en prendre possession.

Par la force des armes, Haftar visait la prise du pouvoir, qui était détenu par le gouvernement de l’entente nationale, reconnu comme étant un représentant légal de la Libye par les Nations Unies et la Communauté internationale. Haftar, qui ciblait la prise de contrôle de la capitale Tripoli, a du, à la suite des défaites successives essuyées face à l’armée libyenne, recourir en permanence à des éléments armés pour poursuivre sa guerre.

Haftar tente de montrer ses forces en tant qu’armée officielle, à travers la nomination «d’Armée nationale libyenne» et s’efforce de les rassembler en miroitant des promesses, telles que l’hégémonie, les revenus illégaux, le financement extérieur et le butin.

-Le gouvernement soudanais interpelle des combattants qui se dirigent vers la Libye

Pour faire face à l’acuité de la question posée avec insistance au plan international, s’agissant de l’accroissement du nombre des combattants soudanais en Libye, le gouvernement soudanais a annoncé avoir interpellé, au cours de la période écoulée, quelque 122 mercenaires, qui s’apprêtaient à se diriger vers a Libye pour participer aux combats en cours dans ce pays frontalier.

La compagnie sécuritaire « Black Shield», relevant des Emirats Arabes Unis, considérés comme un des principaux soutiens de Haftar, aux plan militaire, financier et politique, a embauché des soudanais en leur promettant de travailler au sein de compagnies sécuritaires aux Emirats.

Après que les soudanais recrutés, et qui avaient transférés en Libye, s’étaient opposés à cet état de fait et son retournés à leur pays, les Emirats ont déployé des efforts pour engager de nouveaux mercenaires au Soudan.

-Augmentation du nombre des mercenaires syriens issus du Régime d’al-Assad

Des informations commencent à parvenir sur l’augmentation de l’activité de la Russie pour le transfert de mercenaires vers la Libye, plus précisément, depuis les zones soumises au contrôle du Régime d’al-Assad en Syrie.

Selon des sources locales, la Russie, qui soutient al-Assad, a accéléré l’opération d’appui des rangs de Haftar en Libye par de nouveau mercenaires ramenés de Syrie.

Moscou a envoyé quelque vers la Libye, 300 mercenaires qui évoluaient dans les zones contrôlées par le régime d’al-Assad à Deir ez-Zor (est). Il s’agit de combattants dans les rangs des milices baptisées « Fatimiyoun » (Fatimides), « Zeinebiyoun » et « Liwa’ al-Quds » (Le régiment de Jérusalem) relevant de l’Iran, parallèlement aux éléments des « Chabbiha » en contrepartie d’un salaire mensuel oscillant entre mille et 1500 dollars (USD).

Ces mercenaires comptent des combattants en provenance d’Iran et d’Afghanistan. Ils sont transférés dans un premier temps aux bases russes dans la province syrienne de Lattaquié pour les entraîner avant de les envoyer pour combattre dans les rangs des milices de Haftar.

Parmi les mercenaires envoyés par la Russie vers la Libye, figurent 8 anciens éléments de l’organisation terroriste de Daech, parmi les habitants de la localité de Deblèn dans le Rif de Deir ez-Zor, et qui ont rejoint, ultérieurement, «Liwa’ qal-Quds », en vertu d’un accord de réconciliation avec le Régime de Damas, selon des sources syriennes.

Le nombre des mercenaires envoyés par la Russie pour combattre dans les rangs des milices de Haftar et ramenés depuis plusieurs régions en Syrie s’élèverait à quelque 2000 combattants.

Durant la période écoulée, des experts spécialisés dans l’observation du mouvement des avions, ont détecté le décollage d’avions de voyageurs et d’appareils cargo de la compagnie « Cham Wings Airlines » inscrite sur la liste des sanctions américaines, compte tenu de ses relations avec le Régime de Damas.

Ces avions de ligne et cargo ont atterri, selon les mêmes sources, dans des bases aériennes et des aéroports militaires situés dans les zones contrôlées par Haftar en Libye.

La compagnie Wagner, qui intervient en Libye, à travers des milliers de ses mercenaires, fait l’objet d’un rand débat, étant la propriété de Evgueni Prigojine, un oligarque proche du président russe, Vladimir Poutine, et propriétaire du restaurant du Palais du Kremlin.

La société Wagner est connue pour le soutien apporté par ses mercenaires à Moscou pour annexer la péninsule de Crimée et l’appui fourni aux séparatistes dans l’est de l’Ukraine. Cette compagnie sécuritaire procède, également, à des activités via ses mercenaires en Syrie, en Ukraine, voire dans certains pays africains.

Selon des informations rapportées par le réseau américain Bloomberg, qui cite des experts onusiens, les mercenaires de la compagnie Wagner, proche du Kremlin, poursuivent leurs activités en appuyant le général putschiste Khalifa Haftar en Libye.

Bloomberg a ajouté que plus de 1200 mercenaires, dont 39 snipers, de la compagnie Wagner poursuivent, depuis 2018, leurs activités sur les lignes de front en Libye.

La même source a relevé que les mercenaires russes offrent un soutien direct à Haftar dans les opérations militaires sur le terrain ainsi qu’en matière de conseil technique.

Bloomberg a ajouté qu’une institution liée à la compagnie Wagner mène une large et aussi développée campane sur les réseaux sociaux en vue de « créer une opinion publique favorable à Haftar en Libye ».

Les activités des mercenaires de la Compagnie Wagner sont restées longtemps méconnues, ne dépassant pas le stade d’allégations, d’autant plus que l’appui de la compagnie à Haftar sur le terrain a permis de renverser la vapeur en faveur du général putschiste.

Cependant, les défaites essuyées, récemment, par les milices de Haftar, et les scènes du retrait de milliers éléments parmi les mercenaires de Wagner, munies de leurs armes lourdes, des environs de la capitale libyenne Tripoli a laissé afficher, avec clarté, la réalité des activités des mercenaires de Wagner en Libye.

Selon les scènes filmées par l’équipe de l’Agence Anadolu dans les zones d’où se sont retirées les milices de Haftar, les activités menées par les mercenaires de Wagner se sont affichées avec clarté à travers l’écriture d’observations militaires en langue russe sur les murs des maisons des Libyens. L’équipe d’Anadolu a constaté également l’existence de livres en langue russe ainsi que des produits et des équipements de fabrication russe.

Récemment, la Compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC) avait, récemment, exprimé sa profonde inquiétude quant à la présence de mercenaires russes et d’autres nationalités, dans le puits d’al-Charara dans le sud du pays. La NOC a affirmé détenir des séquences filmées et des enregistrements sonores attestant l’accès de mercenaires au champ pétrolier.

Le mois dernier, le Commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) avait exprimé ses craintes quant à l’acheminement par la Russie d’avions de chasse, soulignant que cela est de nature à changer la nature du conflit et à exposer les civils au danger.

L’AFRICOM avait affirmé, dans un communiqué que les avions de chasse russes, qui ont accédé au territoire libyen, au mois de mai dernier, « s’activent intensément ».

« Les avions russes ont été utilisés pour soutenir les compagnies militaires privées parrainées par le gouvernement russe et le commandement américain dispose de photos qui attestent le décollage d’un avion russe d’al-Jofra (base aérienne) à proximité de la ville libyenne de Syrte (est) », précise le communiqué de l’AFRICOM.

-Les milices des Janjawid du Darfour, de mauvaise réputation

Selon plusieurs témoignages, les mercenaires des Janjawid, accusés d’avoir commis des génocides lors de la guerre civile qui a sévi au Darfour –ouest du Soudan), figurent aux premiers rangs dans les combats menés par Khalifa Haftar en Libye.

Le ministre libyen de l’Intérieur, Fethi Bach Agha, a affirmé que Haftar a octroyé aux Emirats une base militaire dans son pays, ajoutant que les éléments étrangers appartenant à Wagner, les milices des Janjawid et les rebelles tchadiens ont combattu, côté à côté, sur plusieurs fronts.

Il ressort également de rapports élaborés par le Conseil de sécurité des Nations Unies que de nombreux combattants sur la scène libyenne proviennent du Darfour, bien que Haftar ait démenti, à maintes reprises, la présence de combattants étrangers parmi ses unités.

Les rapports onusiens ont démontré que Haftar compte en grande partie sur les rebelles armés en provenance du Darfour pour sécuriser la zone d’al-Jofra, ainsi que dans les activités qu’il menait dans la région du Croissant pétrolier.

Il a été également observé que les rebelles du Darfour ont participé à d’autres activités, tels que le commerce d’armes et la traite des êtres humaines.

-La promotion : réponse de Haftar au mandat d’arrêt du CPI

Les salafistes « al-Madakhila », qui adoptent une approche extrémiste de l’Islam, posent en dogme l’impératif de se soumettre aux gouvernants, et dès lors qu’ils considèrent le royaume d’Arabie Saoudite comme gouvernant, ils combattent dans les rangs de Hafar, qui est soutenu par Riyad.

Parmi les principaux groupes armés à tendance salafiste, figure le régiment du Nida’, conduit par Mahmoud Werfelli, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt lancé à son encontre par la Cour internationale de Justice, pour avoir commis des crimes de guerre.

Haftar avait annoncé, l’année dernière, la promotion de Werfelli du rang de commandant à celui de lieutenant-colonel, en guise de réponse au mandat d’arrêt lancé à son encontre.

Mahmoud Werfelli est accusé, entre autres, d’avoir commis, en Libye, des exécutions extrajudiciaires à l’encontre de plusieurs dizaines de personnes, qui sont apparues dans des séquences filmées, les yeux bandées. Werfelli fait l’objet de deux mandats d’arrêt émanant de la CPI.

-Les unités d’al-Kani à Tarhouna, où plusieurs charniers ont été découverts :

L’armée libyenne a réussi, le 5 juin, à libérer la ville de Tarhouna, qui était utilisée par les milices de Haftar, comme centre d’opérations et d’approvisionnement dans leurs attaques contre la capitale Tripoli.

Après l’entrée de l’armée à Tarhouna, des centaines de cadavres ont été découverts dans l’hôpital de la ville et dans une benne de l’établissement hospitalier, ainsi qu’à l’intérieur d’un puits situé à proximité de la ville.

Cependant, la scène la plus terrifiante dans la ville demeure celle de la découverte de charniers après que l’équipe médico-légale ait commencé à creuser dans le cadre des enquêtes diligentées par le service des enquêtes criminelles relevant du gouvernement libyen.

Les corps et les restes de 30 personnes ont été récupérés lors des opérations de recherche sur des terres agricoles de la ville.

Les unités d’al-Kani ont été accusées d’avoir commis des violations et des exactions des droits de l’Homme, en ciblant, de manière sauvage et aléatoire, les tribus et les familles, qu’elles ont considéré comme étant un concurrent ou un ennemi, lors de la prise de contrôle de Tarhouna.

SourceAgences

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