Le Comité des médecins soudanais, relevant de l’Association des professionnels soudanais, a annoncé le décès de 5 personnes, dont un officier des forces de l’ordre, et la blessure de 15 autres, durant des attaques lancées par ce que le Comité a qualifié de «milices de l’ancien régime», qui tentent à disperser les manifestants à Khartoum.
Alors que le Conseil militaire transitionnel a parlé d’un mort dans les rangs de la police militaire et de 3 autres blessés, il accuse, dans un communiqué, «des groupes armées non réjouis des progrès signalés en vue d’un accord entre le Conseil transitionnel et les Forces de la Liberté et du Changement (FLC)», le communiqué poursuit en expliquant : «ils ont ouvert le feu sur les manifestants et encouragé la violence».
Le contexte des attaques
Le communiqué expliquait que les attaques surgissent « au moment où les négociations avancent vers une direction favorable, où les deux parties ont pu établir des résultats avancés en vue de concevoir un accord final, le plus vite possible ».
Le communiqué n’avait pas révélé l’identité des coupables, mais avait affirmé que l’incident était «l’œuvre de personnes qui cherchent à avorter tout accord entre le Conseil et la FLC pour faire sombrer le pays dans le chaos», ajoutant que les responsables «ont pu s’infiltrer dans les zones de contestation, pour causer des émeutes, encourager les troubles de l’ordre, et harceler les citoyens et les officiers de police qui assurent leur sécurité».
Invitations au calme
Le Conseil avait demandé aux forces de l’ordre d’être vigilants et prudents face à ces groupes armés qui tentent de nuire à la révolution.
De son côté, la FLC a demandé au Conseil militaire transitionnel d’assurer la protection de la révolution, en démantelant toute «tentative» de pousser le pays vers les violences, affirmant dans un communiqué que «le Conseil militaire protège les civils, et a donné des ordres clairs et précis pour traiter toute situation de débordement».
Depuis la destitution d’El-Béchir et la prise du pouvoir par les militaires, les contestants au Soudan demandent un changement de la situation politique du pays et proclamant un pouvoir civil, aujourd’hui après que le Conseil militaire ait enfin accepté les négociations, des parties inconnues tentent d’empêcher l’accord même si des vies doivent y passé.