Arabie saoudite : Il aurait tenté de le liquider, l’ancien président des renseignements secrets poursuit le prince héritier en justice

Courrier arabe

L’ancien président des renseignements secrets saoudiens, Saad al-Jabri, a porté plainte, à Washington, contre le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (MBS), l’accusant d’avoir envoyé une équipe pour l’assassiner au Canada, à cause d’enregistrements qu’il détient, et ce deux semaines après que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi fut assassiné au consultat saoudien à Istanbul, le 2 octobre 2018.

Selon le quotidien canadien « St. Catharines Standard », «les documents de la plainte indiquaient que MBS avait envoyé une équipe au Canada pour exécuter un meurtre extrajudiciaire contre al-Jabri, et mentionnaient clairement que de hauts responsables saoudiens étaient informés des détails de la tentation d’assassinat».

Le journal signala que «l’équipe du Tigre, chargée de mener l’opération, avait tenté d’entrer au Canada en mai 2018, avec un visa touristique», notant «que les membres, dont l’un était le médecin légiste qui avait découpé le corps de Khashoggi, portaient deux valises contenant des équipements d’autopsie».

«Les documents indiquèrent aussi que les autorités canadiennes avaient suspecté les membres de l’équipe, qui avaient prétendu ne pas se connaître, et n’a autorisé qu’un seul d’entre eux à entrer au territoire canadien, car il disposait d’un passeport diplomatique», ajouta le quotidien canadien, en signalant que «les documents signalèrent aussi que MBS avaient en mai 2019 obtenu une fatwa pour légitimer l’assassinat d’al-Jabri».

« St. Catharines Standard » mentionna également que «les documents joints au dossier de la plainte contenaient le texte d’une lettre que MBS avait envoyée à al-Jabri, accordant à ce dernier un délai de 24 heures pour retourner au royaume, ou il sera tué et contenaient des papiers qui signalèrent que MBS pensaient qu’al-Jabri avait collaboré avec la CIA et leur avait signalé que MBS était derrière l’assassinat de Khashoggi».

De leur part, des médias canadiens ont signalé que «MBS avait traqué al-Jabri pour l’assassiner et obtenir des enregistrements très importants que ce dernier tenait en sa possession».

Pour l’heure, les autorités canadiennes ont refusé de commenter les faits, signalant «qu’il s’agissait d’une affaire juridique qui concerne le tribunal canadien».

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