Bahreïn : «Tout juste libérés, deux citoyens sont interpellés à nouveau pour avoir manifesté», affirme une ONG

Courrier arabe

Une organisation humanitaire a signalé que «les autorités, au Bahreïn, avaient interpellé deux détenus dernièrement libérés, ainsi que les proches d’autres détenus politiques, pour avoir participé à une manifestation pacifique, organisée pour proclamer la libération de prisonniers d’opinion».

L’organisation «Américains pour la démocratie et les droits de l’homme au Bahreïn» a indiqué que «les citoyens Jaafar Ramadan et Ramadan Issa furent convoqués par la police, le 9 avril, pour être interrogés», précisant que «les deux hommes étaient des anciens détenus et qu’ils venaient tout juste d’être libérés sous caution».

Des violations dénoncées

«Jaafar raconte qu’à son arrivée au poste de police où il fut interpellé. Il signala avoir été impliqué dans 3 différentes affaires toutes liées au regroupement illégal», avait indiqué l’organisation.

Elle ajouta : «Jaafar affirma que deux des accusations qui lui furent lancées, étaient liées aux protestations organisées dans un autre village, où il n’était même pas allé».

«Américains pour la démocratie et les droits de l’homme au Bahreïn» signala que «la Cour suprême à Manama avait approuvé, l’an dernier, des condamnations avancées contre Mohamed Ramadan et Hussein Moussa, sans que des preuves tangibles lui soient fournies», affirmant que «la condamnation s’était basée sur les aveux présentés par Hussain Moussa, sous la torture et les menaces».

Les proches des détenus sont aussi ciblés

L’organisation signala également que «3 frères furent interpellés après pour avoir organisé une manifestation proclamant la libération de leur frère prisonnier politique (Mohamed Dakak), qui purge une lourde peine, dans la prison, depuis 2015, et souffre de problèmes de santé, étant anémique et ne disposant que d’un seul rein, en plus d’avoir été torturé en prison».

«Un des membres de la famille raconta que Younes Dakak (46 ans) fut convoqué au centre de police, où on lui demanda d’appeler ses frères Yassir Dakak (35 ans) et Anwar Dakak (44ans) pour le rejoindre», avait-elle dit.

Elle a continué : «Yassir raconta avoir comparu devant le procureur général pour regroupement illégal, et signala qu’il sera détenu pendant 7 jours».

Les protestations s’enchaînent au pays

L’organisation indiqua que «28 villages au moins ont connus des manifestations, seulement le week-end dernier».

Elle affirma que «malgré la répression des autorités, les manifestations et les protestations furent signalées dans plusieurs régions du Bahreïn», signalant que «des dizaines furent convoqués par la police entre le 6 et le 7 avril».

Toutefois, elle précise : «bien que les autorités ont annoncé la libération de 73 détenus, des centaines de gens, interpellés en 2011, après avoir participé aux protestations organisées à l’époque pour renverser le régime, sont toujours enfermés dans les prisons».

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