Chargée de liquider les opposants de ben Salmane, «l’équipe du Tigre» démasquée grâce à Khashoggi

Courrier arabe

Après la découverte du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, il y’a déjà une année, des enquêtes médiatiques sont parvenues à prouver qu’une équipe secrète saoudienne nommée «l’équipe du Tigre» s’était formée par ordres de hauts responsables en Arabie saoudite, et qu’en dehors du cadre du dispositif de sécurité du royaume, elle était chargée d’exécuter les opérations extrajudiciaires.

Les enquêtes affirmèrent que les missions de l’équipe se résumèrent à la liquidation des opposants du prince héritier «Mohamed ben Salmane», signalant qu’elle ne se limitait pas aux citoyens saoudiens, mais qu’elle était allé jusqu’à prendre des personnalités iraniennes pour cible.

De leur côté, les autorités turques avaient diffusé des photos, déclarant qu’elles démontraient les membres de l’équipe qui avait commis le meurtre, identifiant 15 Saoudiens impliqués dans l’affaire, dont un médecin légiste.

Et alors que les révélations indiquent que l’équipe du Tigre se compose de 50 membres, dont 15 avaient été chargés d’assassiner Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul, le journaliste «Youcef Arim» insiste sur le fait que toute l’opération s’est déroulée par ordres du prince héritier saoudien, expliquant qu’il était la seule personne ayant suffisamment d’autorité pour mener de tels plans.

Par ailleurs, l’écrivain spécialiste des affaires du Golfe «Dominique Dadly», qui affirma que toutes les preuves indiquent que le prince héritier saoudien était le principal responsable du meurtre de Khashoggi, estima que l’équipe du Tigre ne pourra pas être maintenue, signalant que «l’embarras était de conserver la loyauté de ses membres», et expliquant qu’«au moment où plusieurs d’entre eux disparaissent ou meurent dans de conditions étranges, le recrutement d’autres mercenaires sera difficile».

La mort d’al-Qahtani vraie ou simulation ?

Dans ce contexte, l’activiste «Iyad al-Baghdadi» a accusé l’administration du président américain Donald Trump de soutenir Mohamed ben Salmane, et de le protéger en couvrant ses abominables crimes.

Al-Baghdadi parla également d’informations provenant de sources proches de la haute direction saoudienne, affirmant que «Saoud al-Qahtani» a été liquidé d’une certaine façon, et signala que les services de renseignements américains avaient, de leur côté, des preuves au sujet de sa mort, sans exclure la possibilité que les indices leur ont été livrés par les Saoudiens, en cherchant à couvrir al-Qahtani et à lui épargner les auditions du tribunal, après que son nom ait été cité dans l’affaire Khashoggi.

Que ce soit cette version ou l’autre, al-Baghdadi accusa l’administration de Trump de rester les bras croisés et de ne rien faire pour prouver la vérité et déceler les pièces de l’énigme, où le sujet est l’un des principaux suspects du meurtre de Khashoggi, la victime dont le corps n’a toujours pas été retrouvé malgré les enquêtes qui s’enchaînent en Turquie.

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