Des sources diplomatiques révèlent les détails des réunions de Macron et al-Sissi

Courrier arabe

Des sources diplomatiques égyptiennes ont parlé des détails traités par le président égyptien, Abdel Fatah al-Sissi avec son homologue français, Emmanuel Macron, lors des discussions tenues lundi soir, à Paris, à la marge de la visite officielle d’al-Sissi en France.

Les sources ont affirmé au journal al-Araby al-Jadeed que «les deux présidents avaient évoqué la situation des prisonniers d’opinion enfermés dans les prions égyptiennes».

Elles ont souligné que «le dossier de l’activiste Rami Chaat, marié à une citoyenne française, était le sujet principal du dossier», précisant «qu’al-Sissi et son ministre des Affaires étrangères, Sameh Chokri, avaient pris le soin de ne rien promettre aux Français».

La sécurité a pris le dessus lors des discussions

Les sources indiquèrent que «le dossier humanitaire n’avait pas bénéficié de l’importance imaginée par les observateurs», notant que «celui qui avait pris plus de temps était celui du domaine sécuritaire».

«La collaboration militaire entre les deux pays fut soigneusement discutée, dans ses trois niveaux ; les exportations militaires, la création d’un large partenariat permanent entre les compagnies françaises et l’armée égyptienne dans le but d’installer des usines militaires en Égypte, et la répartition des manœuvres et des entraînements militaires que les deux pays engageront au futur», avaient-elles détaillé.

Elles signalent que «la vente d’armes avait aussi été minutieusement étudiée», signalant que «Paris voulait continuer à assurer la livraison d’armes pour l’armée égyptienne, durant les 5 prochaines années».

Sur ce point, les sources ont affirmé qu’«un accord primaire avait été conclu entre 3 compagnies françaises et le ministère de la Défense égyptienne, envisageant une collaboration pour construire des usines fabriquant des pièces navales», indiquant que «les détails de l’accord seraient discutés, durant les prochaines visites que les responsables des deux pays prévoient d’échanger».

«Les fabricants militaires à Paris estiment que la collaboration stratégique, pourra ouvrir de nouvelles horizons au Caire, lui permettant d’exporter sa future production vers les pays du Golfe et de l’Asie de l’est, et lui donnera l’occasion d’ouvrir de nouveaux marchés en Afrique», nota les sources.

«Aussi les accords permettront à al-Sissi d’arriver à ses fins et de commercialiser l’image de son régime, comme étant une force capable de protéger les champs pétroliers, les lignes de gaz et le commerce dans la région», avaient-elles ajouté.

Les investissements étrangers en Égypte

Les sources ont aussi signalé que «le dossier des investissements et des partenariats français en Égypte fut traité», indiquant que «des engagements étaient prévus avec des institutions gouvernementales égyptiennes au niveau des services, des administrations et des structures».

«La France obtiendra une partie des contrats gouvernementaux réservés aux investisseurs étrangers, spécialement dans les domaines de la santé, de l’éducation et du numérique», avaient-elles poursuivi, en signalant que «des visites officielles seraient lancées, les deux prochains mois, pour placer les bases de la collaboration».

Il est à noter que depuis un moment, Paris avaient critiqué le fait que le Caire préférait d’autres investisseurs étrangers aux Français, au moment où les observateurs signalent «qu’al-Sissi sélectionnait les parties en fonction de sa politique, pour satisfaire toutes les capitales qu’il cherche à séduire».

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