Émeutes dans une prison au Bahreïn : Manama s’adresse à al-Jazeera et s’oppose aux informations diffusées

Courrier arabe

Le ministère de l’Intérieur du Bahreïn a indiqué à la chaîne al-Jazeera, que «Manama était mécontente au sujet des informations que la chaîne avait diffusé parlant d’émeutes déclenchées dans une prison bahreïnienne, après que des prisonniers et leurs proches avaient protesté contre les conditions de détention».

Al-Jazeera signala, mercredi, avoir un communiqué envoyé par le ministère de l’Intérieur à Manama, lui précisant : «La nouvelle s’est basée sur des informations confondues, et sans réalité, et elle se présentait dans le cadre d’une campagne et des positions créées pour nuire à l’image du royaume et aux progrès qu’il a marqué sur le dossier des droits de l’homme ».

Al-Jazeera expliqua, lors d’un rapport publié sur son site officiel, «avoir diffusé la nouvelle, en se basant sur les propos rapportés par l’agence de presse britannique Reuters, qui l’avait à son tour rapporté selon des activistes au Bahreïn».

La chaîne indiqua également que «ses portes étaient ouvertes aux versions des différentes parties», et affirma «qu’elle ne s’abstiendra pas de diffuser des informations rapportées par des agences internationales».

«Nos portes sont ouvertes à quelconque responsable bahreïnien désirant présenter de nouvelles informations, notamment au sujet des affaires des droits de l’homme au Bahreïn», avait-elle noté.

Notons que la nouvelle qui fut diffusée indiqua que «les forces de l’ordre au Bahreïn avaient frappé des prisonniers, pour avoir protesté contre les conditions de leur détention», elle signala aussi que «la tension, à l’intérieur de la prison de Jaw, était à son apogée depuis la propagation du coronavirus, le mois dernier».

Et bien qu’un témoin, ait raconté à l’Institut bahreïnien des droits et de démocratie, que «l’attaque, menée par des officiers de la police, fut filmée par les caméras de surveillance de la prison et par la police anti émeutes», le ministère de l’Intérieur a diffusé un communiqué, annonçant «avoir entrepris une série de mesures sécuritaires et juridiques à l’encontre de détenus impliqués dans des violations contre des agents de la police».

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