Emmanuel Macron critiqué pour avoir rencontré ben Salmane

Courrier arabe

Des groupes humanitaires ont critiqué le président français, Emmanuel Macron, pour la visite qu’il avait entreprise en Arabie saoudite, et la rencontre qu’il avait eu avec le prince héritier saoudien, Mohamed ben Salmane (MBS), lui rappelant que «MBS avait approuvé l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, en 2018».

Le journal britannique, The Guardian signala que «tout au long des 3  dernières années, les chefs d’Etats occidentaux, avaient évité de rencontrer directement MBS», et précisa que «même Joe Biden, avait limité les contacts américains avec Riyad, au roi Salmane ben Abdelaziz».

Le journal estima que «la visite de Macron indiquait qu’au moins un chef de l’occident était prêt à relancer des relations officielles directes avec MBS, même après le rapport de la CIA qui avait signalé que ben Salmane aurait donné l’ordre pour assassiner Khashoggi».

Macron se fait critiqué par les parties humanitaires

Agnès Callamard, la rapporteuse spéciale du Conseil des droits de l’homme des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, et aussi la secrétaire générale d’Amnesty, signala que «la rencontre, quel qu’en soit l’intérêt stratégique de la France en Arabie saoudite, ne justifie en rien la légitimité que Macron cherche accorder à un chef d’Etat qui tue les journalistes, qui menace les activistes, et qui place les défenseurs des droits de l’homme en prison».

Aussi, HRW a critiqué les ventes d’armes que la France avait conclu avec les pays du Golfe.

Elle signala que «Macron aurait plutôt du parler ouvertement des violations commises à l’encontre des droits de l’homme, lors de la visite qu’il a organisé vers certains des pays du Golfe».

HRW indiqua, lors d’un communiqué, qu’elle avait mis en garde contre «le silence français affiché au sujet du meurtre de Khashoggi et des autres violations».

Le bureau de Macron répond

Suite à ces attaques lancées contre Macron, le bureau du président français a expliqué aux journalistes : «L’Arabie saoudite est un acteur principal de la région et la France doit avoir des dialogues avec elle».

«Il est impossible d’imaginer une politique ambitieuse (au Moyen-Orient) sans dialogue approfondi avec l’Arabie saoudite, l’économie la plus importante de la région, et un des membres de G20», avait-il souligné.

Aussi l’Élysées signala que «la réunion de Macron avec ben Salman, à Jeddah, faisait partie de la stratégie adoptée par la France, depuis qu’elle a décidé de contribuer à la stabilité régionale», affirmant que «Paris se présentait comme force contribuant à renforcer le dialogue entre les pays du Golfe et de la Méditerranée».

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