Les familles des Palestiniens détenus en Arabie saoudite, ont organisé, mercredi, une manifestation devant le comité international de la Croix-Rouge, à Gaza, lui demandant d’émettre des pressions sur les autorités saoudiennes, afin de libérer leurs proches, interpellés lors d’une campagne lancée au royaume saoudien, contre des centaines de résidents palestiniens.
«Nous proclamons la libération de tous ceux qui se trouvent dans les prisons saoudiennes, ainsi que ceux qui sont détenus sans que la moindre charge ou accusation leur soit attribuée», avait déclaré, au nom du Comité National de la Défense des Détenus Palestiniens en Arabie saoudite, «Abdelmajid al-Khadrami» qui se trouvait à la manifestation.
Tout en affirmant que leurs enfants étaient constamment torturés et tyrannisés dans les prisons saoudiennes, les familles manifestantes avaient demandé au comité de la Croix-Rouge, et aux organisations onusiennes, de visiter leurs proches emprisonnés, afin de tenir compte des conditions de leur détention, et de mettre terme à la politique d’isolement qui leur a été imposée.
Elles ont également appelé le président palestinien «Mahmoud Abbes» à discuter l’affaire, lors de sa rencontre prévue prochainement, avec le roi Salmane ben Abdelaziz, et d’aborder une position ferme concernant leurs dossiers.
Rappelons que dans le même contexte, le mouvement du Hamas avait annoncé, en septembre, que l’un de ses membres «Saleh al-Khadri», a été arrêté à Riyadh en compagnie de son fils, en avril dernier, et affirmant n’avoir aucune nouvelle à leur sujet, le mouvement palestinien proclama les autorités saoudiennes de fournir des explications, une demande placée en instance par l’Arabie saoudite, qui n’a toujours pas commenté l’affaire.
Et bien que l’Observatoire Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme avait annoncé, lors d’un rapport publié l’année dernière, que «plus de 60 palestiniens (étudiants, hommes d’affaires et des pèlerins) étaient portés disparus en Arabie saoudite», précisant que «les autorités saoudiennes avaient confisqué leur argent, et sans que la moindre charge judiciaire leur soit officiellement attribuée, ils ont été isolés du monde extérieure, et privés de contacter leurs proches et d’engager un avocat», aucune enquête internationale n’a été ouverte, ne serrait ce que pour connaître leur sort.
