Guterres appelle à poursuivre les auteurs de crimes en Syrie

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé à poursuivre en justice les auteurs de crimes en Syrie, demandant, dans ce sens, à toutes les parties de renouveler leur engagement à cesser immédiatement les « hostilités ».

C’est ce qui est ressorti d’un communiqué publié lundi soir par le porte-parole adjoint de Guterres, Farhan Haq, dans un contexte où les attaques contre des civils, dans le nord-ouest de la Syrie, se sont intensifiées ces derniers jours.

Dimanche, les forces du régime ont bombardé un hôpital situé dans la ville d’Atareb, dans la campagne d’Alep et faisant partie de la zone de désescalade d’Idleb.

« Des informations reçues à propos d’un bombardement contre un quartier résidentiel de la ville d’Alep, qui a fait plusieurs victimes civiles, en outre, des frappes aériennes qui ont ciblé des zones densément peuplées par des personnes déplacées », indique le communiqué.

Il a également ajouté qu’une série d’attaques a été menée près de Bab Al-Hawa (point de passage) à la frontière syro-turque, où une aide humanitaire transfrontalière et vitale est fournie ».

Le communiqué explique que les Nations Unies « ont apporté leur soutien à un hôpital touché par les bombardements d’artillerie, dans la province occidentale d’Alep ».

« Orchestrer des attaques visant des civils et des infrastructures civiles, à savoir : des unités médicales telles que des hôpitaux, est strictement interdit par le droit international humanitaire », a encore insisté le communiqué.

Et de poursuivre : « juger les auteurs des crimes commis en Syrie est impératif ».

António Guterres a appelé à « un cessez-le-feu comme l’exige la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité », appelant toutes les parties à « renouveler leur engagement pour la cessation immédiate des hostilités ».

En mai 2017, la Turquie, la Russie et l’Iran ont convenu de faire d’Idleb une zone de désescalade, et ce, dans le cadre des réunions d’Astana organisées autour de la question syrienne.

En septembre 2018, la Turquie et la Russie sont parvenues à une entente liée à l’accord de désescalade dans la ville russe de Sotchi, en vue de renforcer la trêve dans la région.

Le 5 mars 2020, l’accord de désescalade a été annoncé à Idlib, à la suite d’un sommet organisé entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine en Russie.

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