Des milliers d’irakiens se sont manifestés aujourd’hui à «Bassora», au sud du pays, devant la mairie de la ville pour dénoncer la corruption financière et administrative ainsi que les mauvais services fournis aux habitants.
Le déclenchement du mouvement fut accompagné par une violente vague de chaleur, avec des températures qui frôlaient les 50 degrés, dans un temps où les habitants, abandonnés par le gouvernement, ne pouvaient pas accéder à l’eau et à l’électricité.
Ce matin, les forces de l’ordre avaient fermé la mairie de Bassora après le rassemblement d’une grande masse de manifestants, tous en colère contre l’administration locale qu’ils accusèrent d’être responsable de la dégradation des services, menaçant d’augmenter le ton des contestations si la situation ne se règle pas rapidement.
Selon les témoins, la foule proclama la démission du maire, qu’ils estimèrent incapable d’assumer ses responsabilités et l’accusèrent de corruption et de trahison, après avoir promis des postes de travail aux jeunes de la région depuis déjà une longue période.
Par ailleurs, l’Anadolu, l’Agence presse turque, déclara selon un officier de l’armée irakienne que les forces de l’ordre avaient saisi plusieurs pneus dont les manifestants s’étaient servi pour barrer les routes, signalant que le maire avait ordonné le déploiement intensif des soldats dans la ville, «comme précaution face à des dégénérations prévisibles» a-t-il ajouté.
Notant que Bassora était l’année dernière le berceau du mouvement social qui se propagea dans tout le pays pour protester contre la corruption des responsables qui priva la population des moindres de ses droits.
Tenant à protester devant les administrations gouvernementales, la population demande au autorités d’ouvrir des enquêtes sérieuses avec les responsables et les appelle à intervenir rapidement pour améliorer la qualité de vie des citoyens.
