Irak : Le bilan des morts des affrontements de Dhi Qar passe à cinq

Samedi, le bilan des affrontements dans la province de Dhi Qar, au sud de l’Irak, est passé à 5 morts et plus de 80 autres blessés, selon une source médicale.

C’est ce qui ressort d’une déclaration accordée par l’assistant médical du département de la santé de Dhi Qar, Moneim Al-Jabri, à l’agence Anadolu, au sujet des derniers développements de la situation suite aux événements qui ont eu lieu vendredi.

Vendredi, des sources médicales ont, en effet, déclaré à l’Agence Anadolu que 3 personnes ont été tuées et 60 blessées quand des dizaines de partisans du leader du mouvement sadriste, Muqtada al-Sadr, avaient attaqué des manifestants sur la place Al-Haboubi dans le centre de Nasiriyah (la capitale de Dhi Qar).

Al-Amiri a fait savoir que les équipes médicales avaient recensé 5 morts et 80 blessés, dont 5 membres du personnel de sécurité.

D’après des témoins oculaires, les partisans d’Al-Sadr avaient utilisé des armes à feu, des armes blanches, des bâtons et des matraques, transformant ainsi la place et ses environs en une scène d’affrontements violents.

Suite à ces événements, le Premier ministre Mustafa Al-Kazimi a décidé de démettre le chef de la police de Dhi Qar, Hazem Al-Waeli, de ses fonctions et de former un comité pour enquêter.

Depuis octobre 2019, les manifestants se rassemblent dans le cadre d’un mouvement de protestation à grande échelle dans le pays, ayant renversé le gouvernement précédent dirigé par Adel Abdul Mahdi à la fin de l’année dernière.

Le mouvement de protestation se poursuit relativement encore, faisant pression sur Al-Kazimi pour qu’il trouve les assassins des dizaines de manifestants durant les derniers mois, qu’il mette en place de véritables réformes dans le pays et qu’il lutte contre la corruption.

Vendredi, les partisans d’al-Sadr se sont rassemblés à Bagdad et dans d’autres villes du centre et du sud du pays, dont Nasiriyah, pour soutenir leur chef Muqtada al-Sadr en vue des prochaines élections.

Les partisans d’al Sadr avaient déjà attaqué des manifestants sur les places publiques du pays, il y a des mois.

Quitter la version mobile